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Daniel Reyes reconnu coupable d’avoir violemment frappé deux policiers

le jeudi 01 février 2018
Modifié à 16 h 20 min le 01 février 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Daniel Reyes, 31 ans, bien connu des autorités, a été déclaré coupable de voies de faits graves sur deux agent de la paix le 1er février au palais de justice de Longueuil. La juge Magali Lepage n’a pas hésité à déclarer l’homme coupable des deux chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Le 27 avril 2017, Reyes a assené de violents coups de poings au visage de deux policiers lors d’une intervention qui s’est transformée en poursuite sur le chemin de Chambly. La juge n’a pas retenu les arguments de l’avocate de la défense, Me Audrey Cazes-Hardy, voulant entre autres que son client ait agi par légitime défense devant l’attaque injustifiée des policiers. Lors de son procès, l’accusé a tenté d’expliquer qu’un des policiers l’avait suivi à quelques occasions par le passé et qu’il tentait de le «mettre en prison», selon ce qu’a rapporté la juge avant de rendre son jugement. «Je considère que la Couronne s’est chargée de son fardeau de prouver que l’accusé n’avait pas agi par légitime défense», a-t-elle toutefois souligné. Le tribunal n’a pas non plus cru que le fait qu’il ait utilisé la force était louable, démontrant que son histoire était décousue et non conforme aux témoignages de deux témoins indépendants présents sur les lieux. Ces derniers ont corroboré les propos des témoignages des deux agents de la paix. «Je comprends qu’après avoir été frappés, les policiers ont tenté d’arrêter M. Reyes pour voies de faits, a ajouté la juge», justifiant l’intervention des policiers. D’importantes blessures Le 27 avril, le SPAL a reçu un appel de la part d’un citoyen signalant la présence d’une personne agressive, torse nu, à l’angle du chemin de Chambly et de la rue Leblanc, dans l’arr. du Vieux-Longueuil. Lorsque les deux agents ont aperçu l’individu et ont voulu discuter avec lui, ce dernier était en sueur et boxait dans le vide. Au moment où l’un des agents s’est approché de lui, Daniel Reyes a tenté de le frapper au visage. Après une courte poursuite sur le chemin de Chambly, l’agresseur s’est retourné brusquement et a frappé l’un des policiers directement sur le nez. «Les lumières se sont éteintes, a imagé l’agent du SPAL lors de son témoignage. Je pensais m’être fait frapper par une voiture.» Lors de sa chute, l’agent s’est également fendu le crâne au sol et a subi une entorse à la cheville. Des citoyens se sont portés à son secours, le voyant couvert de sang de la tête aux pieds. Son partenaire a poursuivi Daniel Reyes et lui a assené trois coups sur la cuisse afin de le maîtriser. L’homme s’est toutefois défendu en lançant deux coups de poings au visage du deuxième agent, avant de prendre la fuite. «C’était la première fois de ma vie que je voyais autant de force déployée», a témoigné le deuxième agent du SPAL. Il a tenté de rattraper le fuyant, en vain. Les deux policiers ont subi d’importantes blessures à la suite de cette intervention. L’un d’eux a souffert de maux de tête et d’une entorse toujours douloureuse, plus de six mois après les faits, tandis que l’autre a dû endurer une importante opération au visage. Il n’avait pas retrouvé toute la sensibilité du côté gauche de sa figure au moment d’étaler sa version des faits. Daniel Reyes a subi deux évaluations psychiatriques de l’Institut Philippe-Pinel. Ces tests ont confirmé qu’il pouvait être tenu responsable de ses gestes et qu’il était apte à recevoir son procès. Il recevra sa sentence le 22 février et subira un procès dans un autre dossier impliquant un des deux policiers le 10 avril.