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5 des 656 policiers du SPAL formés à détecter le cannabis

le vendredi 01 décembre 2017
Modifié à 15 h 14 min le 01 décembre 2017
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

À sept mois de la légalisation du cannabis, le Journal de Montréal révélait le 30 novembre que 5 agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) sur un total de 656 ont la formation requise pour détecter les conducteurs affectés par la drogue. L’agglomération de Longueuil compte ainsi cinq agents évaluateurs, contrairement à deux pour Laval, qui possède un territoire et un service de police de tailles semblables. Selon ce que rapporte l’article, le SPAL aurait réalisé 42 interventions pour des facultés affaiblies par la drogue en 2016, soit deux fois plus que ses homologues de Laval. L’Unité des affaires publiques du SPAL a répondu aux différentes questions du Courrier du Sud à ce sujet. «L’ensemble des patrouilleurs du SPAL ont reçu une formation de trois jours afin d’administrer les épreuves de coordination des mouvements», explique-t-il par courriel. De plus, cinq agents spécialisés peuvent déterminer si les capacités d’un conducteur sont affaiblies par la drogue et de quelle catégorie il s’agit.» Le SPAL prévoit former quatre agents évaluateurs au printemps 2018, pour un total de neuf. Le SPAL affirme que la formation de quatre nouveaux évaluateurs est en lien avec la légalisation du cannabis en juillet et pour appuyer les agents sur la route dans leur travail. L’article du Journal de Montréal mentionnait également la répartition inégale des policiers qualifiés à travers le Québec. Cette disproportion avantageait toutefois le SPAL. «Nous avons décidé d’octroyer une partie importante de notre formation afin de pouvoir traiter adéquatement le nombre de cas de conduite avec les capacités affaiblies par la drogue», affirme-t-il. Lors d’une interception suspecte, «le conducteur est arrêté et un ordre de se soumettre à l’évaluation lui est donné, explique le SPAL. Il est ensuite amené dans un poste de police afin d’être évalué par un agent évaluateur. Ce dernier lui fera subir des tests d’environ 45 minutes (signes vitaux, vérification des yeux, examen d’attention divisé, etc.) pour déterminer la ou les drogue(s) consommée(s).» «À la fin de l’évaluation, selon ses observations et son opinion, l’agent évaluateur pourra ordonner au conducteur de se soumettre à un échantillon de substance corporelle (salive, urine ou sang) qui sera envoyé au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecines légales afin de venir corroborer son opinion concernant la ou les drogue(s) en cause. Pour l’instant, au Québec, c’est l’urine qui est préconisée. Un conducteur qui refuserait de se soumettre au ECM ou à l’évaluation d’un agent évaluateur s’expose à une infraction de refus au Code criminel, à une suspension de son permis de conduire pour une durée de 90 jours et à la saisie du véhicule pour une durée de 30 à 90 jours», ajoute le SPAL. Si aucun agent évaluateur n’est en fonction lors de la demande d'évaluation, les agents en congé sont appelés à rentrer au travail. Si aucun de ceux-là n’est disponible, d’autres corps de police avoisinants sont joints. À ce jour, le SPAL n’a pas fait l’acquisition de détecteurs de drogues par la salive et selon l’Unité des affaires publiques, il est encore trop tôt pour connaître le nombre qu’il devra acquérir et à quelle date. Nombre d’agents évaluateurs / nombre total de policiers Laval 2/565 Longueuil 5/656 Montréal (SPVM) 10/4846 Québec 8/809 Sûreté du Québec 31/5525  

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