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Abattage d’arbres à Saint-Hubert : des amendes plus salées aux contrevenants

le jeudi 26 novembre 2020
Modifié à 10 h 32 min le 27 novembre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

L’Arrondissement de Saint-Hubert entend augmenter de façon substantielle les amendes pour tout abattage d’arbre qui contreviendrait à son règlement. L’amende minimale pourrait ainsi passer de 500 à 3000$. À lire aussi: Longueuil presse le pas pour encadrer la démolition de maisons unifamiliales Les élus espèrent ainsi créer un effet dissuasif afin de réduire le nombre d’arbres qui sont coupés illégalement, dans le cadre de projets de constructions résidentielles notamment. À l’amende minimale de 500$, qui pourrait donc être gonflée à 3000$, le règlement prévoyait déjà des montants supplémentaires de 100 à 200$ par arbre abattu illégalement sur un terrain de moins d’un hectare. Ces montants s’élèveraient à 500$ et 1000$, jusqu’à concurrence de 10 000$. Dans le cas d’un abattage sur un terrain d’un hectare ou plus, les amendes grimperaient à un montant variant entre 10 000 et 25 000$ par hectare complet. «On a un bon règlement, mais il manque un petit peu de mordant. On vient de lui donner des dents, a imagé la présidente de l’arrondissement Nathalie Boisclair. J’espère que les autres arrondissements s’en inspireront.» Ces modifications ont été apportées dans le cadre d’un amendement au premier projet de règlement visant à mieux encadrer la démolition de maisons et les projets de construction sur le territoire de Saint-Hubert, le 26 novembre. Le projet de règlement revoit notamment la largeur des marges, la hauteur des bâtiments et les dispositions entourant les entrées de stationnement. Ce premier projet de règlement pourra être modifié avant l’adoption du règlement final au cours des prochains mois et fera l’objet d’une consultation publique. Les amendes avant les inspections À la séance extraordinaire du conseil municipal de Longueuil du 25 novembre, Nathalie Boisclair avait proposé des amendements afin que le règlement donne plus de pouvoir à la Ville afin de contrôler l’abattage d’arbres. Elle a entre autres suggéré qu’une inspection soit requise lors d’une demande de certificat pour abattre des arbres considérés morts, malades ou dangereux. Actuellement, ces demandes ne passent pas par les comités consultatifs d’urbanisme. «Ça évitera qu’on se retrouve dans des situations où les permis sont obtenus sous de fausses prétentions», a-t-elle soulevé. Selon le directeur général de la Ville, ces modifications ne devraient pas passer par la voie réglementaire. Augmenter de façon significative le prix des amendes que doivent payer ceux qui abattent des arbres sans autorisation serait plus efficace, a-t-il suggéré. «Certains préfèrent abattre les arbres et payer que de passer à travers le processus qui risque de refuser leur demande», a mentionné Patrick Savard. Bien que les amendements proposés aient été rejetés par une majorité d’élus, les préoccupations à l’égard d’un contrôle plus serré entourant l’abattage d’arbres semblaient unanimes et pourront faire l’objet de propositions ultérieures.