Opinion
Tribune libre

Achalandage aux urgences: absence de mesures structurantes

le mardi 06 février 2018
Modifié à 5 h 02 min le 06 février 2018

Comme à chaque année, le mois de janvier amène une augmentation de l’achalandage aux urgences du CISSS Montérégie-Est et d’ailleurs, la récurrence de cette situation s’expliquant par les éclosions annuelles de l’influenza et de la gastro-entérite. Bien que cette hausse de visites aux urgences soit prévisible, elle signifie toujours pour les professionnelles en soins l’imposition de temps supplémentaire à répétition puisque d’année en année, aucune mesure structurante n’est mise en œuvre afin de pallier cette hausse d’achalandage. Chaque année, la période hivernale signifie pour les professionnelles en soins œuvrant à l’urgence qu’elles perdront le contrôle sur leur vie, ne sachant jamais si elles pourront quitter à la fin de leur quart de travail ou si elles devront une fois de plus demeurer en temps supplémentaire obligatoire (TSO). Parce qu’elles possèdent un sens des responsabilités et un sens du devoir professionnel sans limite, plusieurs se portent volontaires pour accomplir des quarts de temps supplémentaire afin de soutenir leurs collègues. Il est tout à leur honneur qu’elles déploient autant de collaboration afin d’assurer la continuité des soins dans les urgences. Cependant, ce volontariat peut mener à ce que l’on peut qualifier «d’excès de travail» lors que s’ajoute au temps supplémentaire «volontaire» des quarts de TSO. L’épuisement actuel des professionnelles en soins affectées aux urgences du CISSS Montérégie-Est est très préoccupant. L’employeur dit comprendre l’urgence d’agir et être ouvert à analyser plusieurs pistes de solution. Cependant, bien que nous ayons pu partager à maintes reprises des solutions à nos vis-à-vis patronaux, les pistes qui sont retenues font reposer toute la pression sur le dos des professionnelles en soins. Nous sommes actuellement en attente de la mise en place des solutions ayant été retenues par l’employeur et nous souhaitons que celles-ci soient implantées rapidement, car il nous semble que le niveau d’épuisement actuel des professionnelles en soins menacera sous peu leur propre sécurité et celle de leurs patients. Jean-Michel Varin Président FIQ-SPSME (Fédération interprofessionnelle de la santé – Syndicat des professionnelles en soins Montérégie-Est)