Santé
Art de vivre

Des pesticides nuisibles à notre santé?

le jeudi 23 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 23 mars 2017

Atrazine, chlorpyrifos, néonicotinoïdes et glyphosate, tous des mots très payants au Scrabble. Mais les effets de ces pesticides sur notre santé pourraient s’avérer très coûteux !

Les pesticides peuvent entrer dans votre organisme de trois façons :
•    par la peau (contact dermique);
•    par les poumons (inhalation);
•    par la bouche (ingestion).

Jusqu’au 30 mars, pour la première fois au Québec et la 12e  année en France, c’est la semaine des alternatives aux pesticides dont l’objectif consiste à nous sensibiliser à la présence de pesticides dans notre alimentation et aux risques potentiels de ceux-ci pour notre santé et pour l’environnement.

C’est un sujet criant d’actualité. Équiterre a récemment fait une sortie publique afin d’appeler nos gouvernements à bannir l’atrazine qui se retrouve, entre autres, dans l’eau potable de certaines régions du Canada.

Actuellement, le Canada permet une concentration d’atrazine dans l’eau potable de 3,5 microgrammes par litre. Pourtant, en Europe, la quantité jugée sécuritaire est de 0,1 microgramme par litre. Les Canadiens sont-ils plus résistants à l’atrazine que les Européens? Ou Santé Canada serait-il davantage prêt à protéger les intérêts de l’industrie que ceux de ses citoyens?

Plusieurs groupes environnementaux demandent de bannir l’atrazine, un des pesticides les plus dangereux pour la santé.  Malheureusement, il semblerait que la position de Santé Canada soit plutôt de reconduire sa limite de concentration actuelle. Si tel est le cas, nous avons de quoi nous inquiéter. Comment pourrons-nous espérer réduire la présence de  pesticides nuisibles à la santé si le plus dangereux d’entre eux passe le test ?

Des études d’observation permettent déjà d’émettre des mises en garde, particulièrement pour les fœtus et les jeunes enfants. Mais il reste des zones grises.

Devons-nous attendre que des études confirment ce risque sans l’ombre d’un doute ou devrions-nous appliquer le principe de précaution et opter pour des alternatives aux pesticides? Il me paraît évident que le second, guidé par la prudence, est le choix santé durable par excellence. Vive le gros bon sens !

Émilie Dansereau, chargée des dossiers Saines habitudes de vie à l'Association pour la santé publique du Québec

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