Société
Art de vivre

Deux excellents films à voir en famille

le vendredi 13 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 13 novembre 2015
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Sens dessus dessous de Ronaldo Del Carmen plaira à coup sûr aux membres de votre famille. C'est un petit bijou de film qu'il faut voir à tout prix.

Sens dessus dessous

Étoiles: ****

Sens dessus dessous de Ronaldo Del Carmen plaira à coup sûr aux membres de votre famille. C'est un petit bijou de film qu'il faut voir à tout prix.

Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se trame dans la tête des gens? «Sens dessus dessous» propose une virée délirante au cœur du cerveau pour trouver la réponse. Réunis dans le quartier général, aux commandes des sentiments de Riley, une adolescente qui se cherche, une bande de petits bonshommes nous font visiter le centre de contrôle de l’esprit de la jeune fille.

Riley, 11 ans, motive cinq émotions qui travaillent d’arrache-pied dans sa tête et dans son cœur: la joie, la peur, la colère, le dégoût et la tristesse.

Imageant la psyché de façon plutôt ingénieuse, le duo de réalisateurs Ronnie Del Carmen et Pete Docter fait un travail formidable. À nouveau, l’humour accessible à tous qu’ils y mettent touche et fait rire sans ménagement.

Ce qui est inquiétant dans le scénario, l’est vraiment dans la vie et ça vient chercher ceux qui connaissent la joie d’être parents. Cette joie est fragile et l’histoire de Riley en est une bonne illustration.

Divertissantes et touchantes, il serait surprenant que vous restiez indifférent aux aventures que font vivre les sentiments à cette jeune fille qui a tout pour être heureuse, mais qui s’embourbe un peu dans les questions existentielles qui attendent un peu tout le monde à l’adolescence.

À voir !

L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

Étoiles: ****

Jean-Pierre Jeunet est un génie. Je n’ai pas encore vu un de ses films qui ne m’ait pas renversé d’ingéniosité. Certains diront qu’il est maniéré et qu’il utilise les mêmes subterfuges, cette facture visuelle bien à lui, cette manière de raconter qui nous fait croire qu’il est un jeune enfant à l’imagination débordante.

Depuis Delicatessen, il y a 25 ans, le bonhomme nous a fait le plaisir de nous raconter toutes sortes d’histoires. La plus mémorable étant celle d’Amélie Poulin – 2001 et la moins intéressante étant le quatrième épisode de la série Alien, «Alien: La résurrection»  –1997.

L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet transpose au grand écran les aventures qu’a consignées l’écrivain américain Leif Larsen dans son premier bouquin. Extraordinaire garçon de douze ans à peine, T.S. Spivet (Kyle Catlett) reçoit l’appel du renommé musée Smithsonian, de Washington. Il a remporté le prestigieux prix de science Baird et on l’invite à venir cueillir le prix sur place.

Le jeune garçon demeure au Montana avec son père (Callum Ketih Rennie), sa mère (Helena Bonham Carter) et sa sœur de 14 ans (Niamh Wilson). C’est donc pour un itinéraire sans pareil qu’il s’embarque à l’insu de ses proches. Au cours de sa traversée du continent, il rencontrera des personnages aussi incroyables que lui. Des caricatures rendues de manière magistrale autant par le réalisateur que par ceux qui les incarnent. Le tout est simplement jouissif.

C’est probablement le premier film de Jeunet qui s’adresse aussi aux enfants. Ma fille de 9 ans a beaucoup aimé. Les enfants plus jeunes ne comprendraient peut-être pas les subtilités du film, la manière dont l’histoire est racontée et certains sujets plutôt délicats qui hantent le jeune héros. Typiquement européen, le film de Jeunet propose certains passages plus sérieux qui auraient été plutôt rares sinon impossibles à tourner à Hollywood.

Mal distribué, il sera certainement une surprise pour bien du monde. D’être passé sous le radar est dommage parce que, pour une fois, la technologie 3D était remarquable dans la salle où nous nous sommes déplacés pour le voir.

Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir à la maison un écran qui supporte cette technologie qui n’est pas bien exploitée par toutes les productions y faisant appel.