Actualités
Société

Église Saint-Thomas-d’Aquin: des bancs… qui se remplissent !

le mercredi 18 octobre 2017
Modifié à 5 h 45 min le 18 octobre 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

RELIGION. La communauté de l’église Saint-Thomas-d’Aquin, à Saint-Lambert, est bien vivante. Non seulement la clé est loin d’être dans la porte, mais les fidèles se font de plus en plus nombreux aux messes dominicales. Il y avait plusieurs raisons de célébrer lors de la messe du 24 septembre. L’église Saint-Thomas-d’Aquin fêtait ses 50 ans en grand, lors d’une célébration présidée par Mgr Lionel Gendron. Deux œuvres ont été inaugurées, soit un vitrail de 16 pieds de hauteur représentant la Vierge aux oiseaux, et un chemin de croix, œuvre du sculpteur et céramiste Bernard Monna. L’église a récupéré ces deux œuvres de la paroisse Saint-Gérard-Majella, à Saint-Jean-sur-Richelieu, alors qu’une église a dû fermer ses portes. Les deux lieux de culte ont été bâtis par le même architecte, ce qui fait que les œuvres s’agençaient particulièrement bien au décor moderne, en béton, de l’église lambertoise. [caption id="attachment_41014" align="alignnone" width="521"] Le chemin de croix, sur le mur de gauche[/caption] «Je crois même que le chemin de croix fittait plus dans notre église!» lance le marguiller de la paroisse, Alain Orfali. C’est aussi à cette occasion qu’a eu lieu la consécration de l’église. «Nous avons réalisé que l’église n’avait jamais été consacrée. Ce qui n’est pas anormal, en ce sens que ça ne se fait pas toujours à l’inauguration, explique-t-il. Mais voilà qu’après 50 ans, avec l’arrivée des œuvres dans notre église, ça tombait bien! Tout ça valait bien une messe! Alors, on a fait une pierre plusieurs coups!» Avec la consécration vient un rituel bien orchestré, où chaque geste, empreint d’une forte symbolique, est planifié. Une plaque de consécration a été installée, les murs de l’église ont été bénis et une troisième relique a été insérée dans l’autel. «Le reliquaire, une petite partie intégrée dans l’autel, comptait déjà deux reliques. Nous en avons ajouté une troisième, de Saint-Thomas-d’Aquin, le patron de l’église», décrit M. Orfali. Il se réjouit que cette célébration particulière ait rallié environ 500 paroissiens, de même que des élus. [caption id="attachment_41016" align="alignnone" width="521"] L’église Saint-Thomas-d’Aquin a été consacrée lors de la messe du 24 septembre.[/caption] Ce qui attire les foules Chaque dimanche, la messe réunit environ 300 fidèles à l’église Saint-Thomas-d’Aquin. Des chiffres à la hausse depuis les dernières années, remarque même Alain Orfali. Comment expliquer cette popularité, alors que la tendance est plutôt à la fermeture des lieux de culte? «Nous sommes une église très impliquée dans la communauté. Plusieurs comités sont place, en unité avec l’église de Saint-Lambert. Ces comités font un travail colossal», relève le marguiller. Des groupes viennent notamment en aide aux nouveaux arrivants, apportant un soutien pour l’alimentation, le logement, les meubles, etc. «Il y a beaucoup de gens issus de la communauté latino-américaine et de la communauté moyen-orientale. Ils sont très fervents», ajoute-t-il. Le volet catéchèse de la paroisse regroupe par ailleurs une centaine de jeunes. Souvent, les parents souhaitent que leurs enfants entrent en contact avec les valeurs chrétiennes, explique M. Orfali. «Ils sont peut-être moins pratiquants, mais toujours croyants.» Célébrations familiales Alain Orfali est aussi convaincu que les messe familiales, célébrées une fois par mois, ont contribué au succès de l’église Saint-Thomas-d’Aquin. «Nous impliquons beaucoup les jeunes dans les célébrations, relate-t-il. Ils ont un rôle à jouer, que ce soit à l’accueil, lors de la lecture, ou encore pour la quête. Ils font partie prenante de la célébration.» Ces célébrations sont aussi très festives. Le chant y est vivant et la formule n’est pas exactement la même d’une semaine à l’autre. «Il faut rendre les célébrations plus joviales et moins traditionnelles. Des bancs sont réservés aux jeunes à l’avant. Et lors de l’homélie, c’est à eux que le prêtre s’adresse. C’est aussi très interactif, un micro circule, détaille le marguiller. Il faut rendre la messe le fun, sinon les gens vont déserter!» M. Orfali a remarqué que cette formule plus interactive ne plait pas à tous, alors que certaines personnes plus âgées ont quitté l’église. Il importe néanmoins à ses yeux de savoir attirer les familles, qui sauront à leur tour attirer d’autres gens. Donnant-donnant Si les paroissiens participent avec assiduité et engouement aux célébrations, l’église se doit elle aussi de donner aux fidèles en retour, croit Alain Orfali. «Tous ces donateurs, qui donnent à la quête ou par la dîme, ils doivent sentir qu’on fait quelque chose avec cet argent, qu’elle ne dort pas dans une caisse», relève-t-il. Il donne en exemple le nouveau système de son, le chauffage qui sera renouvelé ou encore l’intention de l’église de se doter d’un nouvel éclairage au DEL. En ce sens, l’installation du chemin de croix et du vitrail sont des exemples d’une église vivante, croit le marguiller. Ces oeuvres bonifient le décor de cette église à l’architecture post-moderne très particulière, asymétrique. Le lieu compte aussi une verrière, œuvre de Marcelle Ferron. Les deux autels, le baptistère et la croix de procession sont signés du sculpteur Charles Daudelin. «À Saint-Lambert, il y a le musée à ciel ouvert, mais l’église est en soit un musée à ciel fermé!» [caption id="attachment_41015" align="alignnone" width="521"] Une partie du vitrail de 16 pieds de hauteur représentant la Vierge aux oiseaux[/caption]