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Faute de visa, Dawson Pierre ne poursuivra pas son périple en Californie

le jeudi 11 janvier 2018
Modifié à 14 h 17 min le 11 janvier 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Sans quitter son rêve des yeux, mais sans visa, Dawson Pierre s’est vu renvoyé chez lui alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour retourner vivre son rêve de football américain avec les Sea Hawks de Redondo Union High School, pour qui il a évolué cet automne, en Californie. À LIRE AUSSI: Dawson Pierre atteint son rêve de football américain La raison est simple: personne n’avait pris soin de dûment remplir un visa valide pour le footballeur de 17 ans, ni pour son premier voyage, ni pour son second, raté il y a quelques jours à peine. «Ç’a vraiment été comme un choc violent. C’est la dernière chose à laquelle je m’attendais, raconte Dawson Pierre. Quand je suis parti, au début, c’était juste pour un camp. Ce n’était pas sûr que j’allais faire l’équipe et rester à l’école. On ne croyait pas que j’avais besoin d’un visa. C’est une erreur qu’on a malheureusement commise et qui explique pourquoi je suis ici aujourd’hui.» Les douaniers de New York lui ont appris la mauvaise nouvelle à l’aéroport. Les délais afin de recevoir de tels papiers étant d’au moins quelques semaines, sa famille et lui ont pris la décision de rebrousser chemin. Dawson pierre poursuivra donc son cheminement académique et sportif au Québec. «J’allais manquer près de deux mois de cours, d’entraînement et d’événements intéressants, fait-il valoir. On a conclu que c’était la meilleure décision de continuer mon parcours au Québec et de retourner là-bas lorsque je serai rendu à l’université.» Entourage déçu Tout allait bon train pour Dawson Pierre en Californie. Il avait été sélectionné pour deux parties d’envergure: la classique californienne et le match des étoiles de sa ligue, deux rencontres très attendues chez les joueurs de son âge et les recruteurs. L’ancien du collège Charles-Lemoyne a eu du mal à annoncer la triste nouvelle à ses coéquipiers de Redondo. «Sur le coup de l’émotion, ça me fait mal juste d’en parler. Ça fait mal à toute ma famille, avoue-t-il. Mes coéquipiers et moi, nous nous attendions à graduer ensemble à la fin de l’année scolaire. On s’attendait à se revoir. Ils étaient vraiment déçus, mais on va garder contact.» Même son père de pension Jack Alexander a cru bon écrire au journal, deux fois plutôt qu’une, pour souligner l’impact qu’avait eu Dawson sur sa famille et sa communauté. «Notre famille est vraiment dévastée, a précisé M. Alexander. Je ne crois pas qu’il y ait un meilleur ambassadeur pour votre pays que ce jeune homme. Il est facilement l’une des personnes les plus populaires aux alentours.» «Dawson n’a pas juste atteint son but de jouer aux États-Unis. Il a été reconnu pour son excellence sur le terrain et pour ses efforts à atteindre son rêve, en étant invité à jouer deux matchs d’étoiles», a-t-il ajouté. Les Géants, puis la division 1 Lors de son entretien téléphonique avec Le Courrier du Sud, Dawson Pierre venait tout juste de s’entendre avec les dirigeants des Géants du cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le plan idéal serait pour lui de graduer en décembre 2019 de son programme de sciences humaines, profil administration. Cela lui donnerait donc deux saisons avec les Géants. «D’un point de vue, ça va me donner plus de football à ma position originale de secondeur, car j’ai joué receveur cette année, explique le jeune homme. C’est un autre défi, mais ça va demeurer le même objectif que si j’étais resté aux États-Unis. Je dois me donner encore plus et me démarquer.» Pour lui, il s’agit simplement d’une façon de se rappeler qu’il ne doit pas lâcher. «Ça me ramène à la raison pour laquelle j’ai commencé le football en premier lieu et pourquoi je veux vraiment aller en division 1», avance-t-il sagement. «Je l’ai déjà dit: mon rêve, c’est toujours la division 1. Même du Canada, je fais des démarches pour trouver des écoles pour lesquelles je pourrais faire des camps et être recruté.» Pour lui, comme pour ses amis de la Californie, il semble que ce ne soit que partie remise.