Justice
Faits divers

Huit ans de prison pour le caïd René Raymond

le jeudi 17 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 17 mars 2016

JUSTICE. Un acteur important du monde interlope de la Rive-Sud a reçu sa sentence hier. René Raymond purgera 8 ans de prison pour gangstérisme, trafic de stupéfiants et complot, moins 15 mois de détention préventive.

Raymond, propriétaire de l'ancien restaurant Chez Renaud à Chambly, a été arrêté le 13 mai 2015 en compagnie de 20 membres de son organisation criminelle.

Une somme de près de 200 000 $ en argent canadien avait été saisie, de même que 30 livres de cannabis, 3 kg de cocaïne, 5 kg de haschich et 100 000 comprimés de méthamphétamine.

Selon les policiers, Raymond payait une redevance aux Hells Angels afin d'obtenir l'exclusivité de la vente de stupéfiants dans la région de Chambly. Il était aussi actif dans les Laurentides et à Lanaudière.

Son groupe serait responsable d'une recrudescence de la violence à Chambly au cours des dernières années. Selon la Couronne, Raymond n'hésitait pas à commander des actes de violence afin de faire respecter son territoire de vente, y compris des voies de fait armées et des incendies criminels.

Un de ses fier-à-bras, Sébastien Castilloux, a d'ailleurs reçu une peine de 39 mois de prison hier. Il aurait notamment tabassé un ancien vendeur à coups de bâton de baseball. La victime, Michaël Méthot Lacoste, est également accusée dans cette affaire.

D'autres coaccusés ont également reçu des sentences variant entre trois et quatre ans de prison lors de la même audience.

Gabriel Fortin agissait comme chauffeur pour René Raymond – qui se déplace en fauteuil roulant – et s'occupait des liens avec certains vendeurs. Il a reçu 45 mois de prison, moins 15 mois de détention préventive.

Samuel Morin transportait les stupéfiants de L'Ascension, dans les Hautes-Laurentides, vers une cache située à Saint-Hubert. Il a reçu une peine de 48 mois de prison, moins la détention préventive.

Quatre coaccusés ont déjà reçu des sentences dont la durée varie entre 13 et 54 mois de détention. Dix autres individus attendent toujours leur enquête préliminaire, qui doit avoir lieu les 30 et 31 janvier 2017. Le dernier coaccusé, Renaud Raymond Roberge, a plaidé coupable à certains chefs d'accusation, mais sa sentence a été remise au 10 mai.