Éducation

Katherine Sirois: les sciences, une passion qui se transmet

le vendredi 24 novembre 2017
Modifié à 15 h 00 min le 24 novembre 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Katherine Sirois étudie depuis septembre en ingénierie à l’Université McGill. La récipiendaire de la bourse Schulich Leader retient entre autres de son passage au cégep Édouard-Montpetit le riche bagage de connaissances transmis et la passion des enseignants. La piqûre des sciences, Katherine l’a eue très tôt. «J’avais un laboratoire dans mon sous-sol où je pouvais faire n’importe quelle expérience scientifique que je voulais. Dégâts, pas de dégâts, ce n’était pas grave, lance l’étudiante. C’était un lieu dédié à l’exploration scientifique.» Lorsqu’elle était enfant, son père les emmenait, ses frères, ses sœurs et elle, aux Expo-Sciences. Au primaire et au secondaire, c’était à son tour d’y participer. Opter pour le programme de Sciences pures du cégep Édouard-Montpetit allait donc de soi pour Katherine Sirois. «Toute petite, je rêvais déjà d’être ingénieure. Le programme Science pures me permettrait d’y accéder, indique-t-elle. Et j’ai choisi Édouard-Montpetit à cause de la belle réputation qu’il avait dans ce programme. Il a de beaux réseaux d’aide si on a de la difficulté dans certaines matières.» Katherine a terminé ses études collégiales de belle façon en mettant la main sur la bourse d’une valeur de 100 000$ décernée par la Fondation Schulich. De son passage au cégep de la Rive-Sud, elle retient entre autres la passion qui animait les enseignants. «Ils étaient tellement passionnés. Tu pouvais aller les voir après le cours, ils allaient faire de leur mieux pour approfondir tes connaissances. Ils faisaient de belles démonstrations en classe. Dès qu’ils voyaient que tu avais un intérêt pour une matière, ils te prenaient sous leur aile et voulaient t’en montrer plus, même si ce n’était pas dans le curriculum du cours.» Rigueur scientifique Depuis le début de ses cours en septembre, Katherine Sirois prend conscience du bagage qu’elle a pu acquérir durant ses années d’études collégiales. Ce passage vers le cégep – que ne connaissent pas les étudiants étrangers, par exemple – permet une meilleure adaptation aux exigences d’un programme universitaire, remarque-t-elle. «Avec les travaux et les examens, la rigueur scientifique qui est nécessaire à l’université est déjà là au cégep, note l’étudiante. Alors ça fait une belle transition, ça permet d’être à l’aise et de réussir dès sa première année.» Et son programme en ingénierie la comble totalement. «Il y a des cours qui correspondent exactement à ce que je veux faire plus tard, comme le cours de programmation. Je vois l’utilité de ces cours et c’est ce qui me passionne.» Promouvoir la science En marge de ses études, Katherine Sirois fait partie d’un groupe d’étudiants qui souhaitent créer un organisme sans but lucratif pour encourager les jeunes de la 1re à la 3e secondaire à découvrir les sciences. Le groupe misera sur des formations, des activités et conférences pour intéresser les élèves aux diverses disciplines scientifiques. «La majorité des organismes qui existent déjà s’adressent soit aux élèves de 4e et 5e secondaire, soit aux élèves du primaire. De la 1re à la 3e secondaire, ils sont négligés, mais c’est là où on commence à faire ses choix de cours, soulève-t-elle. C’est pour ça qu’on veut les aider et leur montrer, c’est quoi les sciences, l’ingénierie, les mathématiques. On veut leur montrer que le domaine est super intéressant et les opportunités d’emplois sont incroyables.»