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COVID-19

La vaccination étendue à de nouveaux groupes prioritaires

le mercredi 07 avril 2021
Modifié à 13 h 41 min le 07 avril 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

La campagne de vaccination contre la COVID-19 continue de progresser. En point de presse cet avant-midi, le ministre de la Santé Christian Dubé a annoncé que le vaccin serait bientôt offert à de nouveaux groupes prioritaires, en région et à Montréal. Ainsi, les personnes de 60 ans et plus de partout en province pourront s'inscrire dès demain pour un rendez-vous dans les semaines à venir, selon la disponibilité des doses dans chaque région. Le vaccin d'AstraZeneca sera par ailleurs utilisé pour vacciner un maximum de personnes de 55 à 79 ans, en devançant le rendez-vous des résidents qui le désirent ainsi qu'en ouvrant dans les prochains jours la vaccination sans rendez-vous dans certaines cliniques désignées. «L'objectif reste le même : que les 65 ans et plus soient vaccinés en avril partout en province», a rappelé le ministre. «Je ne sais pas si on réalise à quel point cette phase-là est importante, a-t-il ajouté. Je le répète depuis le début : les personnes de 60 ans et plus sont les plus vulnérables. D'être rendu dans ces résultats-là, pour moi, c'est tout un accomplissement.» Groupes prioritaires à Montréal La vaccination sera par ailleurs ouverte à deux groupes prioritaires sur l'île de Montréal dès lundi prochain. Ainsi, les personnes de moins de 60 ans qui vivent avec une maladie chronique pourront recevoir le vaccin lors de leur prochain traitement à l'hôpital ou lors de leur prochaine consultation médicale. «On parle de gens en soins actifs, qui se présentent de façon régulière à l'hôpital», a précisé le directeur national de Santé publique Dr Horacio Arruda. Il s'agit ainsi des personnes qui sont présentement hospitalisées avec une condition les mettant à risque de complications de la COVID-19; des patients suivis en milieu hospitalier pour de la dialyse rénale; des personnes greffées; des personnes présentement sous traitement pour des cancers; et des personnes qui doivent recevoir une dose de vaccin sous la supervision d'un allergologue en milieu hospitalier. De plus, les travailleurs essentiels dont le lieu d'emploi est à Montréal pourront prendre leur rendez-vous dès vendredi. Une preuve d'emploi devra être présentée lors du rendez-vous.

«Mon objectif est très clair, c'est de vacciner le plus de Québécois le plus rapidement possible. Jusqu'à maintenant, c'est ça qu'on a fait.»  

– Christian Dubé, ministre de la Santé

Par travailleurs essentiels, on vise les gens susceptibles de contracter ou de propager le virus, soit le personnel scolaire, les employés des services de garde, les pompiers, les policiers, les gardiens de prison, les travailleurs d'abattoirs ainsi que les travailleurs du milieu communautaire. Ces deux groupes représentent environ 300 000 personnes sur l'île de Montréal. Ailleurs en province, la vaccination s'ouvrira à ces groupes prioritaires au fur et à mesure que la vaccination progressera. «C'est important de vacciner selon des groupes prioritaires, a souligné Christian Dubé. C'est une question de santé publique et d'évaluation des risques, mais aussi d'optimiser les doses qu'on a pour qu'on puisse toujours diminuer les décès, les hospitalisations et la contagion.» Réponse aux critiques Le ministre Dubé a tenu à répondre aux nombreuses critiques concernant les cliniques de vaccination qui semblent vides. Outre le fait que les sites sont ouverts sur rendez-vous, ce qui explique l'absence de longues files d'attente, M. Dubé a pointé du doigt l'incertitude quant à la date de réception des doses de vaccin. «Il n'y aurait rien de pire que d'avoir peut-être ouvert uniquement 60-70% de nos sites et d'arriver comme cette semaine avec 350 000 vaccins reçus et de ne pas être prêts. On a pris la décision d'ouvrir plus de centres, de les rendre disponibles, de former nos gens et de s'assurer en tout temps que si on a des vaccins extras, on est prêts à agir.» «Malgré ce que certains pourraient appeler des petits accrocs, qui sont normaux pour une opération de cette envergure et aussi complexe, la vaccination va très bien au Québec, a ajouté le ministre. On a des choses à ajuster et on le fait avec ce qui se passe sur le terrain.»