Culture

Le Conseil des arts de Longueuil octroie 29 bourses

le mercredi 27 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 27 mai 2015

Vingt-neuf artistes et organismes de Longueuil ont reçu des bourses totalisant près de 175 000$ lors du Gala de la culture 2015, tenu le 20 mai.

Ce sont ainsi 29 projets qui pourront ainsi voir le jour ou se faire connaître, dans toutes sortes de disciplines artistiques. Parmi eux, trois retiennent particulièrement l'attention.

Du théâtre pour adolescents

Jocelyn Blanchard et Caroline Dardenne ont remporté la Bourse de création – collectif pour une pièce de théâtre pour adolescents rédigée par M. Blanchard, Ceci n'est pas un fusil.

«Je suis parti du fait que, jeune, j'ai eu à faire des choix. C'est une pièce sur les choix qu'on fait dans la vie et qui ont des répercussions plus tard», affirme ce dernier, qui a choisi de devenir comédien plutôt qu’enseignant d'histoire.

Formé en interprétation à l'École nationale de théâtre du Canada, Jocelyn Blanchard est comédien depuis presque 20 ans. Il a joué au théâtre, à la télévision et au cinéma. Il a été plusieurs fois en nomination pour son rôle de Max dans Il était une fois dans le trouble au gala des Gémeaux pour la meilleure interprétation jeunesse. Également auteur et scénariste, il a écrit du théâtre pour enfants, et sa pièce Paradoxus a été jouée plus d'une centaine de fois au Québec.

Caroline Dardenne est diplômée du Collège Saint-Laurent en Lettres et du Collège Lionel-Groulx en jeu théâtral. Comédienne polyvalente, elle s’est fait connaitre du grand public pour son rôle dans le téléroman L’Auberge du chien noir, sur les ondes de Radio-Canada. Elle a également tenu plusieurs rôles au théâtre et au cinéma, notamment sous la direction de Nathalie Saint-Pierre, Bernard Émond et Denise Filiatrault. Elle fera la mise en scène de Ceci n'est pas un fusil.

La bourse leur a été attribuée pour amener le texte à sa version finale. Les deux partenaires travailleront également à la conception de la première mouture du spectacle.

Une composition pour Airat Ichmouratov

La musique du compositeur russo-canadien Airat Ichmouratov a été interprétée dans de nombreux pays, par une multitude de musiciens tels que Maxim Vengerov et Stéphane Tétreault, ainsi que par des ensembles musicaux comme l'Orchestre symphonique de Québec, l'Orchestre métropolitain, Les Violons du Roy et I Musici de Montréal.

La bourse Création de longue durée lui a été attribuée pour la composition de l’œuvre Ruines du fort de Longueuil, inspirée d’événements qui ont marqué l’histoire à l’époque de Charles LeMoyne. Il s’agit d’une symphonie à programme, c’est-à-dire une œuvre qui raconte une histoire de mouvement en mouvement. Cette dernière sera proposée à l’Orchestre symphonique de Longueuil pour sa programmation de 2017.

«Je trouvais très intéressante cette cocathédrale sur la rue Saint-Charles, et j'ai appris qu'elle était construite sur les ruines du fort de Longueuil. Mon idée était de faire une grande recherche à partir de cet événement pour en faire une musique», affirme le compositeur.

Titulaire d'un doctorat en direction d'orchestre de l’Université de Montréal depuis 2004, Airat Ichmouratov a été invité à diriger des ensembles tels que l'Orchestre symphonique du Tatarstan et l’Orchestre métropolitain du Grand Montréal. Le concert Impressions russes, qu’il a dirigé avec Les Violons du Roy en décembre 2008, et au cours duquel il présentait la première de son Concerto pour violoncelle, a remporté un prix Opus.

Un nouveau roman pour Gilles Jobidon

Pour une première fois, la bourse Création de longue durée a été attribuée simultanément à deux artistes. Tout comme Airat Ichmouratov, Gilles Jobidon a reçu cette bourse pour l'épauler dans une nouvelle œuvre, soit la rédaction d'un nouveau roman, Le tranquille affligé. Le récit débute à la cour d'un empereur chinois fictif vivant dans un XIXe siècle de fantasmes, de mystères, de violence, de commerce débridé, de développement technologique et d'industrialisation.

«Chaque roman que je produis repose sur un élément. Il y a les quatre éléments occidentaux, comme l'eau et l'air, mais aussi les éléments orientaux. Ce roman-ci portera sur le bois, qui fait partie des éléments orientaux», explique M. Jobidon.

Salué par la critique littéraire pour son premier roman, La route des petits matins Gilles Jobidon a reçu le prix Robert-Cliche, le prix Ringuet de l’Académie des arts et des lettres du Québec et le prestigieux prix Anne-Hébert. Son roman L’âme frère a été choisi parmi les dix romans finalistes pour le Prix des cinq continents 2005. Il a remporté le Grand Prix littéraire de la Montérégie en 2013 pour son roman Combustio publié chez Leméac.

Dans tous ses romans, le travail de la langue est au cœur de la narration. Gilles Jobidon a été boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts de Longueuil.