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Les procédures judiciaires contre Xavier Léger sont abandonnées

le jeudi 03 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 03 août 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

JUSTICE. Il n’y aura pas de procédures criminelles contre le conseiller municipal Xavier Léger. La témoin Danièle Beaudry a décidé d’abandonner les procédures tout juste avant le début du procès, le 2 août.

Jointe par Le Courrier du Sud, Mme Beaudry nie avoir pris la fuite au palais de justice de Longueuil, tel que l’indique La Presse dans un article paru ce matin. «Je ne me suis pas enfuie, affirme-t-elle. J’ai discuté avec la procureure avant le procès. Et on a décidé d’abandonner. Je suis donc partie, parce qu’elle m’a dit que je pouvais quitter. Elle ne m’a pas couru après non plus.»

Mme Beaudry a pris cette décision parce qu’elle dit vouloir «aller de l’avant dans la vie».

Dans le cadre de la course à la chefferie du parti Action Longueuil, Danièle Beaudry, qui militait en appui à Sylvie Parent, avait contacté la police parce qu’elle avait reçu des cendres accompagnées d’une note qui portait le nom de son frère, le conseiller municipal Albert Beaudry, décédé en septembre 2015.

Le conseiller stratégique au cabinet de la mairesse Stéphane Bouchard aurait aussi rapporté les propos d’un conseiller municipal qui n’appuyait pas Sylvie Parent. Selon La Presse, le conseiller aurait dit à propos de Mme Beaudry «si je l'avais devant moi, je la tuerais», à propos de Mme Beaudry.

Le conseiller municipal Xavier Léger, maintenant au sein du parti Longueuil Citoyen dirigé par la conseillère Josée Latendresse, avait été rencontré par le Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) dans cette affaire.

«Oui, je suis concernée par tout ça, et je vois que cette personne est fâchée et je ne sais pas pourquoi. Mais ce n’est pas moi qui a reçu les menaces. C’est M. Bouchard qui les a entendues», souligne Mme Beaudry, pour justifier sa décision d’abandonner les procédures contre M. Léger.

«Coup monté»

De son côté, Xavier Léger ne s’étonne pas de la façon dont se conclut cette affaire, lui qui a toujours plaidé n’avoir jamais menacé quiconque.

«On essaie d’utiliser le système judicaire, la police. Je trouve que ça ressemble à un coup monté. Mais la justice a su faire son cours. Ils ont eu la frousse et ont décidé de quitter», commente-t-il, se disant davantage étonné par l’attitude des plaignants que par la tournure des événements.

Le conseiller rappelle que «le plaignant à l’origine de tout ça, ce n’est pas Mme Beaudry, mais M. Bouchard. Il est l’instigateur.»

M. Léger et les conseillers membres de Longueuil Citoyen questionnent les élus d’Action Longueuil depuis quelques mois, lors des séances du conseil municipal, quant au statut officiel de M. Bouchard et son lien avec le cabinet de la mairesse.

«Si c’est ça son genre de stratégie, on peut se poser des questions sur ce qui se passe au cabinet», estime M. Léger.

La sécurité de Mme Beaudry

Pour sa part, Stéphane Bouchard dit respecter le choix de Danièle Beaudry d’avoir mis fin aux procédures. «C’est son choix, je le respecte. Et pour ma part, je maintiens ma version des faits, a-t-il fait valoir. Ce qui m’importe, c’est sa santé, sa sécurité. Je crois que l’objectif est atteint.»

M. Bouchard a également tenu à rectifier certains détails quant à la tournure des événements au palais de justice. «Je peux confirmer que Mme Beaudry n’a pas fui. La procureure m’a rencontré sur place et m’a dit que Mme Beaudry avait décidé d’abandonner.»

Et contrairement à ce que laisse entendre Xavier Léger, Stéphane Bouchard précise qu’il n’est pas celui qui a porté plainte dans cette affaire. «Mme Beaudry a porté plainte. Les policiers m’ont contacté par rapport à ce que j’avais entendu. J’ai fait une déposition.»