Les Rebelles et les Packers évoluent dans une nouvelle ligue
FOOTBALL. Est-il préférable de faire jouer les jeunes de catégorie atome au flag football sans contact ou au football avec contact? C'est la question que les Rebelles de Saint-Hubert se sont posée avant le début de la présente saison. Ayant tranché en faveur du football avec contact, ils ont ainsi dû quitter la Ligue de football Montréal-Métro dans laquelle les équipes atomes, moustiques et pee wee évoluaient depuis des années, pour une autre plus à l'Ouest, la Ligue de football régionale de Montréal.
Depuis, plutôt que d'affronter des équipes à proximité comme Varennes, Boucherville, Saint-Bruno et La Prairie, les jeunes des Rebelles sont en duel avec des équipes de Châteauguay, Lasalle, Saint-Lazare, Saint-Laurent et autres.
La Ligue de football régionale de Montréal (LFRM) est constituée d'équipes AAA – les équipes AA restent avec la Ligue de football Montréal-Métro (LFMM) –, avec des joueurs de 6 à 13 ans. Les Rebelles bantam et midget évoluent quant à eux dans les mêmes ligues qu'avant.
«À partir de la saison 2017, les atomes dans la LFMM joueront au flag football [où ils doivent arracher un des deux rubans fixés à la taille du joueur adverse]. Nous aurions pu rester une dernière année, mais nous avons décidé de nous habituer à la LFRM dès cette saison», explique le président des Rebelles, Enrique Fredes.
Par pure coïncidence, les rivaux naturels des Rebelles, les Packers de Greenfield Park, ont eux aussi adopté la LFRM, ce qui veut dire que les sympathiques duels du boul. Taschereau pourront continuer.
Éviter la confusion chez les jeunes
L’idée de changer de ligue est née quand des parents ont signé une pétition suggérant de continuer le football avec contact.
«Comme président, je ne pouvais y donner suite à moi seul, explique Enrique Fredes. Tous les membres ont été consultés et le vote a été clair: 25 contre 1 en faveur du football avec contact. Nous pensons que pour la sécurité des joueurs, il est préférable de s'habituer tôt à donner et recevoir des contacts, pendant qu'ils s'adaptent rapidement et qu'ils ne frappent pas très fort. Nous leurs enseignons comment frapper sans blesser et comment amortir des contacts. Leur demander de ne pas plaquer pendant une saison et leur demander de faire le contraire la saison suivante aurait semé la confusion dans leur façon de jouer.»
Pour M. Fredes, les Rebelles sont cependant sortis de leur zone de confort avec cette décision.
«Le football est une communauté et nous connaissions tous les membres des autres organisations. Maintenant, tout est à refaire. À chaque match, nous rencontrons une nouvelle organisation et ne savons pas à quoi nous attendre. Nous avons constaté que le jeu est plus physique dans la LFRM. Nous sommes en train de nous habituer, et nous serons meilleurs avec le temps», assure-t-il.
Résultats contrastés pour les Rebelles et les Packers
Sur le plan des résultats statistiques, Rebelles et Packers sont dans des situations contraires. Les équipes plus jeunes des Rebelles sont dans les hauteurs des classements – 5 gains et 1 revers pour les atomes AAA – alors que les plus vieux sont à la traîne.
Les jeunes des Packers, eux, ne gagnent pas souvent, mais les plus vieux enchaînent les victoires.
«Tout fonctionne souvent par cycle au football, explique Enrique Fredes. Nous avons eu de grandes équipes midgets dont les meilleurs joueurs se retrouvent aujourd’hui dans les rangs collégiaux et universitaires. Cette saison, plusieurs nouveaux joueurs ont tenté l'expérience mais ont quitté, nous laissant avec 28 joueurs plus ou moins expérimentés au lieu de 36. Mais certains joueurs-clés qui étaient blessés reviennent et l'équipe devrait aller mieux. Pour l'an prochain, nous entendons recruter dans les écoles primaires. Notre sport n'est pas visible dans les rues ou les parcs comme le hockey et le baseball, alors il faut aller le montrer dans les écoles.»