Société
Art de vivre

Les rois du dancefloor sont de retour

le samedi 26 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 26 décembre 2015
Par Gilles Lévesque

gilles_levesque@gravitemedia.com

Caracal - Disclosure Étoiles: *** et demie

Deux jeunes DJ âgés d'à peine 21 et 23 ans, les frères Howard et Guy Lawrence, avaient causé la surprise, il y a deux ans, en lançant un premier album (Settle) qui en avait fait les rois du dancefloor en Europe, mais aussi en sol américain.

Il y a quelques mois, ces deux frangins qui résident en Angleterre remettaient ça en lançant un deuxième CD qui a eu droit à des critiques un peu moins élogieuses, mais qui figure tout de même sur la liste des meilleurs albums de l'année qui s'achève.

Howard et Guy Lawrence reprennent sensiblement la même formule à succès. Un peu comme l'a fait Carlos Santana à quelques reprises par le passé, ils font appel à de nombreux invités pour enrober leurs nouvelles trouvailles musicales.

À l'aide de synthés, de voix réverbérées et de basses puissantes, ils créent de la musique faite sur mesure pour les discothèques pour gens branchés. Ça nous vaut un heureux mélange de rythmes house, de pop, de soul, d'électro et de disco. Le genre de chansons rythmées susceptibles de plaire aux fans de Daft Punk. Vous voyez le genre?

Pour ce nouvel album lancé au cours de l'automne, Disclosure a fait appel à The Weeknd (l'une des sensations de l'heure), Sam Smith (c'est sa deuxième collaboration), Gregory Porter, Lion Babe, Kwabs, Lorde, Miguel, Nao et Jordan Rakei. La liste des invités est fort intéressante, mais on aurait pu s'attendre à mieux de la part de certains. Personnellement, nous avons un faible pour l'interprétation de Lorde. Il en va de même pour The Weeknd, un chanteur qui a rempli le Centre Bell il y a quelques semaines.

Pour apprécier cet album, il faut évidemment aimer la danse, l'électro et le disco moderne. Si ce n'est pas le cas, vaudrait mieux vous abstenir.

Soit dit en passant, la production est impeccable. Faites attention à l'abus de basses fréquences!

Fading Frontier

DEERHUNTER

Étoiles: *** et demie

Deerhunter est un autre groupe qui s'est démarqué en cette fin d'année. Il faut parler d'un virage prononcé qui a sans doute déplu aux fans de la première heure, mais qui semble lui ouvrir un peu plus de portes pour connaître enfin le succès qu'il mérite.

Tout tourne autour du compositeur et arrangeur Bradford Cox. En dix ans, ce dernier a concocté autant d'albums, dont sept pour Deerhunter, une formation basée à Atlanta. On ne sait pas si le virage dont nous parlions précédemment résulte de ce terrible accident qui a bien failli lui coûter la vie (il s'est fait rentrer dedans par une voiture alors qu'il se déplaçait à pied), mais il est clair qu'il s'est beaucoup assagi par rapport à l'album précédent qui était intitulé Monomania.

Au menu: neuf chansons un brin psychédéliques qui vont de la pop rêveuse au funk rock. Elles sont plus nuancées, plus planantes, plus accessibles. Une fois la période d'apprivoisement terminée, on ne peut qu'apprécier cette musique apaisante qui a la particularité d'avoir son propre ADN.

Ce n'est pas sans raison si bien des critiques envisagent d'ajouter cet album à leur liste des meilleures trouvailles de l'année 2015. Il faudra voir si ce sera le cas dans quelques semaines, mais on peut définitivement parler d'une heureuse surprise. À découvrir, si ce n'est pas déjà fait.

Fiches techniques

Disclosure

Chansons: 15

Genre: house, électro, disco

À télécharger: Magnets

Deerhunter

Chansons: 9

Genre: pop psychédélique

À télécharger: All The Same