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Lise Thériault: «J’ai dû recharger mes batteries»

le jeudi 04 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 04 février 2016

MONTRÉAL. Après un congé forcé de près de trois mois, la députée et vice-première ministre, Lise Thériault, est de retour au boulot. Dans sa première entrevue avec un média depuis sa convalescence, elle se dit heureuse de reprendre le travail.

D’entrée de jeu, ses premiers mots sont pour ses électeurs d’Anjou – Louis-Riel. Elle les remercie pour leur compréhension et avoue s’être grandement ennuyée d’eux.

«L’année 2015 n’a pas été facile, surtout les derniers mois», souligne la députée. Au cours de l’entrevue, on sent que son passage au ministère de la Sécurité publique a été épuisant.

«J’ai dû recharger mes batteries», dit-elle au sujet de sa convalescence.

C’est à la suite d’une conférence de presse tenue le 22 octobre, dans le dossier des femmes autochtones qui auraient été agressées par des policiers de la Sûreté du Québec de la région de Val-d’Or, où elle a fondu en larmes, qu’elle s’est rendue chez le médecin. La députée a dû alors s’absenter de l’Assemblée nationale pour une période indéterminée pour des raisons de santé.

Elle ne nomme pas précisément la maladie qui l’a forcée à interrompre ses activités, mais avoue avoir eu besoin de repos. «J’ai profité de l’occasion pour faire une introspection et redéfinir mes priorités. J’ai complètement décroché du travail.»

Nouveaux défis

Le contact avec les gens l’a manqué. Mais là, elle est de retour et se dit en pleine forme.

«Je suis maintenant prête à relever les défis qui m’attendent dans mes nouvelles fonctions», indique la nouvelle ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Allègement réglementaire et du Développement économique régional.

Cette fois, elle se retrouve dans un ministère qui la rejoint de près.

«La première chose que le premier ministre a faite a été de me reconfirmer dans mon poste de vice-première ministre. Par la suite, il m’a annoncé mes nouvelles fonctions. J’étais très heureuse de me retrouver dans un ministère à saveur économique.»

En tant qu’ancienne femme d’affaires – Mme Thériault a été éditrice et copropriétaire du journal économique L’Édition commerciale – il s’agit un peu d’un retour aux sources pour elle.

«Je suis toujours une entrepreneure dans l’âme. Je sais ce q ue c’est que d’avoir à discuter avec des institutions financières pour augmenter sa marge de crédit ou obtenir un emprunt. Je connais les défis que doivent vivre les entrepreneurs, je les ai vécus. Je suis en terrain connu», indique la députée, qui ne tient toutefois rien pour acquis.

Mme Thériault cumulera également les fonctions de ministre responsable de la Condition féminine et ministre responsable de la région de Lanaudière. Elle ne devrait pas manquer de travail, mais probablement rien de comparable avec le ministère de la Sécurité publique.

«Ce sera très différent. J’aurai à faire des tournées régionales et à me promener dans plusieurs villes du Québec. J’aurai plusieurs bonnes nouvelles à annoncer. Je retournerai beaucoup sur le terrain. C’est très stimulant», assure la députée, qui préfère laisser le passé derrière elle et se tourner vers l’avenir.