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Projet de loi sur le cannabis: les directeurs de la santé publique saluent l’approche de prévention

le jeudi 23 novembre 2017
Modifié à 10 h 29 min le 23 novembre 2017
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Les directeurs régionaux de santé publique de la province, dont la Dre Julie Loslier de la Montérégie, se réjouissent de l’approche de prévention et de réduction des méfaits adoptée par le gouvernement du Québec dans l’élaboration de son projet de loi sur l’encadrement du cannabis. Les directeurs régionaux estiment que cette approche vient renforcer les principes qui guident le processus de légalisation de cette substance, soit la reconnaissance de ses effets potentiellement négatifs sur la santé, la nécessité de protéger les jeunes des risques qu’elle présente pour le développement et l’apprentissage, ainsi que l’importance de réduire les risques associés à sa consommation lors de la conduite d’un véhicule moteur. «Ce projet de loi nous apparaît comme la meilleure approche à un problème complexe puisqu’elle se veut flexible et évolutive», indique la porte-parole des directeurs régionaux, Julie Loslier, rappelant que la loi fera l’objet d’un réexamen dans trois ans, puis tous les cinq ans, afin d’en évaluer périodiquement l’efficacité et d’y apporter les améliorations qui s’imposent. Les directeurs énumèrent entre autres la création d’une Société québécoise du cannabis, la mise en place du Fonds de prévention et de recherche, la décision de fixer l’âge légal de consommation à 18 ans et la création d’un Comité de vigilance chargé de surveiller l’application et la pertinence de la loi comme des éléments positifs de la loi 157. Le directeur de la santé publique de la Capitale-Nationale, le Dr François Desbiens, mentionne toutefois que «les directeurs de santé publique demeurent préoccupés par le marché du cannabis médicinal exclu du projet de loi et qui exploite présentement toutes les avenues promotionnelles et publicitaires à sa disposition». Selon les directeurs régionaux, certains éléments restent à clarifier dans le projet de loi, comme les critères appuyant l’autorisation des produits comestibles et la localisation des points de vente. De plus, la possibilité pour les producteurs de vendre au détail dans le cadre de projets pilotes soulève des inquiétudes, «car une telle intégration, allant de la production à la vente au détail, a mené dans d’autres industries comme celle du tabac à l’augmentation de la consommation, ce qui va clairement à l’encontre des objectifs de la légalisation».