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Réaménagements estivaux sur la rue Saint-Charles: l’AUTAL s’inquiète

le mardi 09 juin 2020
Modifié à 17 h 45 min le 08 juin 2020

Le mobilier urbain, le corridor piétonnier et les aménagements annoncés sur la rue Saint-Charles Ouest pour cet été peuvent être des obstacles pour les personnes handicapées, s’inquiète l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL). Le regroupement déplore que les préoccupations de ces citoyens n’aient pas été prises en considération. L’Association a réagi au Plan estival d’aménagement des espaces urbains, annoncé le 3 juin par la Ville de Longueuil. Afin de permettre entre autres la création temporaire d’un corridor piétonnier, la circulation automobile se fera uniquement à sens unique. «Nous sommes préoccupés par tout ce qui touche au transport collectif, incluant le transport adapté. Où seront les débarcadères si la rue est fermée? Est-ce que les personnes de toutes catégories devront marcher jusqu’à la rue Bord-de-l’Eau pour utiliser le transport en commun? Cette situation peut entraîner des risques pour la sécurité des gens», soulève le directeur général de l’AUTAL Martin Morin, dans une lettre adressée à la mairesse Sylvie Parent. L’association demande aussi s’il sera possible pour les personnes ayant un handicap visuel de faire la distinction entre le trottoir et le corridor sanitaire grâce, notamment, à des indicateurs tactiles au sol. «En ce qui a trait aux aires de détente et des jeux qui seront installés, ces lieux doivent aussi permettre à tous d'y prendre place, en toute sécurité », insiste M. Morin. Consulter L’organisation déplore avoir été contacté par une responsable de la Ville, au sujet de ce Plan, uniquement le jour même de l’annonce. Bien que l’AUTAL avait été rencontrée par des représentants de la Ville en novembre dans le cadre des consultations sur la revitalisation de la rue Saint-Charles, les éléments et inquiétudes exprimés à ce moment ne pourraient être simplement reprises dans le cadre de l’implantation de ces mesures temporaires, croit Martin Morin. «Dans ce contexte, il est important de considérer plusieurs nouveaux facteurs comme par exemple, les mesures émises par le gouvernement du Québec et la Direction de la santé publique, qui peuvent être difficiles à respecter pour une personne handicapée visuellement », souligne-t-il.. L’AUTAL souhaite que la Ville consulte les organismes communautaires qui travaillent avec et pour les personnes handicapées, ainsi que des experts en matière d’accessibilité universelle, avant de dévoiler des projets. Une rencontre L’AUTAL souhaite une rencontre en vidéoconférence, entre la Ville et les organismes communautaires et gouvernementaux tels que le Groupement des associations de personnes handicapées de la Rive-Sud de Montréal et l’Institut Nazareth et Louis-Braille, afin de discuter de ces enjeux avant le déploiement de ce projet. (A.D.)