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Sylvie Parent: le mandat de la concrétisation

le jeudi 19 octobre 2017
Modifié à 6 h 45 min le 19 octobre 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

ÉLECTIONS. Ce troisième mandat que sollicite Action Longueuil en est un particulièrement «emballant», selon la candidate à la mairie Sylvie Parent. Après le ménage et la définition d’une vision, le temps est à la concrétisation. «Que ce soit le projet Longueuil centre-ville 2035, le pôle Roland-Therrien, la zone aéroportuaire, on a pris des décisions importantes pour ces trois pôles de développement. Ça fait partie de notre bilan et de la poursuite des choses, que notre administration concrétise ce pour quoi elle a travaillé dans les huit dernières années.» Une affirmation qui s’inscrit en droite ligne avec le slogan de campagne du parti, On continue!. Selon Mme Parent, le premier mandat d’Action Longueuil en 2009 a permis de «faire du ménage», de redresser les finances publiques et d’optimiser les services. Le deuxième a plutôt servi à doter la Ville d’une vision pour Longueuil. Un troisième mandat est donc l’étape logique pour la suite des choses. Questionnée sur ce à quoi pourrait ressembler Longueuil dans quatre ans, Mme Parent répond sans hésiter «en plein développement», énumérant la création de nouveaux quartiers, l’arrivée de nouvelles tours à condos dans le centre-ville et la poursuite du dossier du complexe culturel. «Je vois ça en effervescence.» Si Mme Parent est élue, les quatre prochaines années seront donc sous le signe du développement. Le défi qui l’attend sera de s’assurer, avec les «pierres d’assise» qui ont été mises en place, que tout se réalise. «Je pense que mon expérience en équipe fait en sorte que je suis capable d’utiliser les forces et compétences de chacun, de les mettre à profit.» Une expérience qui rapporte Ses huit années d’expérience en politique sont l’un des principaux atouts qui distingue la candidate à la mairie de ses adversaires dans cette campagne, croit la principale intéressée. «Ma connaissance des budgets, des grands dossiers de développement, ça fait de moi une mairesse pour qui, au lendemain de l’élection, il n’y a pas de ralentissement, parce que je sais de quoi je parle, je sais quels sont les grands enjeux et comment l’appareil municipal fonctionne, relève Sylvie Parent. Je pense que c’est un atout majeur pour la population.» Elle qualifie le bilan de son parti de «positif» rappelant que même les élus qui ont formé un autre parti «font partie de ce bilan-là et ont tous voté pour. Ils ont participé à la création de cette richesse.» La priorité d’Action Longueuil demeure les citoyens, rappelle Sylvie Parent, qui souligne que les quatre axes de la plateforme électorale du parti – relation avec les citoyens, économie et fiscalité, services à la communauté et qualité de vie, transport et infrastructures –  sont autant de façon de les rejoindre. Ce qui ressort du porte-à-porte, ce sont surtout des considérations qui touchent la vie au quotidien des citoyens, remarque la candidate. La proposition de créer des comités d’action de vie de quartier, qui seraient dotés d’un budget participatif de 1 M$ sur quatre ans, s’inscrit dans cette volonté de susciter la participation des citoyens à la dépense des deniers publics. Concernant les référendums, Mme Parent souligne l’«iniquité» de la formule, une cinquantaine de citoyens pouvant bloquer un projet d’intérêt pour la collectivité alors qu’il faut 300 appuis pour lui donner l’aval. Elle rappelle les nombreuses consultations publiques mises en place au cours des dernières années. «Qu’on ait le droit ou pas de faire un référendum, l’enjeu n’est pas là, estime-t-elle. On veut que les citoyens sachent de quoi on parle quand on a projet sur la table et qu’ils puissent venir mettre leur grain de sel. Tout ça, on le fait ensemble. Ça améliore le climat.» Rassembleuse «avec ceux qui veulent travailler» Les raisons de la division lors de la course à la chefferie d’Action Longueuil, qui a entrainé la création de Longueuil Citoyen, fait aussi partie des questionnements des citoyens rencontrés jusqu’à maintenant, observe la candidate à la mairie. «Il faut expliquer la suite de la course à la chefferie, qu’il fallait respecter le vote des membres qui m’ont choisie. On répond bien honnêtement sur le processus, qui a été suivi bien rigoureusement.» Advenant que le conseil soit constitué d’élus de divers partis, Sylvie Parent fait valoir qu’elle saura être rassembleuse… «pour ceux qui auront ces mêmes objectifs de servir la population et non leurs intérêts personnels». «On verra le 6 novembre qui est élu et qui est prêt à travailler pour que Longueuil continue à prospérer, soulève-t-elle. Ce que j’ai vu dans les derniers mois, ce sont des gens bloquer des choses. Ce n’est pas le rôle d’un conseiller municipal. Son rôle est de s’assurer que la Ville se développe, qu’elle soit attirante, avec des crédits de taxes pour les grandes compagnies qui veulent s’installer chez nous. Avoir une vision, c’est aussi respecter les règles qu’on s’est données en tant que municipalité.» Mme Parent dit vouloir privilégier la même approche avec les maires de l’Agglomération. Membre du comité exécutif d’Agglomération depuis huit ans, elle affirme ne pas avoir entendu «l’ombre d’une proposition» des maires des villes liées qui ont lancé la campagne On paie trop pour Longueuil. «Dès le 6 novembre, je me mettrai en mode écoute. Les trois maires veulent que Longueuil paie 15 M$ de plus chaque année. Il est clair que je vais défendre l’intérêt des citoyens de Longueuil, ce sont eux qui votent pour moi. Mon rôle sera de trouver des pistes de solution pour améliorer cette synergie.»