Sports

Torrey Mitchell a le sourire aux lèvres à Los Angeles

le lundi 12 février 2018
Modifié à 11 h 48 min le 12 février 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Près de trois mois après la transaction qui l’a fait passer du Canadien de Montréal au Kings de Los Angeles, Torrey Mitchell file le parfait bonheur en Californie, avec une équipe qui se bat présentement pour une place en séries. Le natif de l’arr. de Greenfield Park était tout sourire durant la pratique précédant son entrevue avec Le Courrier du Sud, le 6 février. «Notre système de jeu est un peu différent et je trouve que je m’adapte bien, a mentionné le joueur de centre. La grosse distinction, ici, c’est la culture victorieuse. À la seconde où tu entres dans les installations des Kings, tu te dis: wow, ils sont habitués de gagner.» À titre de preuve, les Kings ont remporté quatre de leurs cinq dernières rencontres, dont celle du lendemain de l’entrevue, le 7 février, 5 à 2 face aux Oilers d’Edmonton. Torrey Mitchell a contribué en offensive, créant plusieurs revirements en faveur des Kings et présentant un différentiel de +1, en plus d’avoir obtenu un temps de jeu de 14min 14s. L’ancien du CH considère que son rôle à Los Angeles est davantage semblable à celui qu’il exerçait lorsqu’il était sous la gouverne de Michel Therrien. «Je suis au centre du quatrième trio, j’essaie de gagner des faceoffs et de jouer responsable, a-t-il mentionné, en jargon de hockey. Ce n’est pas que ça cliquait moins avec Claude Julien; il avait simplement un différent style de jeu. On avait beaucoup de jeunes joueurs qui avaient besoin de temps de glace et ça m’a un peu expulsé. C’est la nature des choses.» Du potentiel Selon lui, le problème du Canadien cette saison ne se situe pas dans la chambre. «C’est un bon groupe de joueurs, qui travaillent tous forts pour être sur la même page. Il y a des matchs où ils ont l’air d’une équipe de séries, et des matchs où non. Ils cherchent à trouver de la constance, et je crois qu’ils ont les bons éléments pour y parvenir.» De son propre aveu, la situation a tourné pour le mieux pour lui. Il a obtenu des temps de glace d’une quinzaine de minutes récemment, soit près du double de ce qu’il obtenait à Montréal. Il cumule 2 buts et 5 passes jusqu’à présent chez les Kings, mais celui qui porte désormais le #71 ne s’est pas fixé d’objectifs personnels. Il désire simplement aider son équipe, au meilleur de ses capacités. Un jour à la fois L’attaquant de 35 ans en est à la dernière saison à écouler à son contrat signé avec le Tricolore en 2015. Cela ne l’empêche pas de vivre le moment présent sans tenter de prédire l’avenir. «Si on m’avait posé cette question [sur son avenir] il y a trois ou quatre ans, j’aurais été un peu nerveux, mais je ne pense pas vraiment à ça maintenant, a-t-il avoué avec sagesse. Quand tu approches 35 ans, c’est possible que ça arrive. Mais quand je pense à ma carrière aujourd’hui, je me donne une petite tape dans le dos et je me dis: good job! Alors, on verra cet été.» En tant que vétéran déterminé, il s’est dit toujours en mesure d’aider une formation de la Ligue nationale de hockey (LNH). «C’est ma 11e saison. J’aimerais continuer à jouer, mais si c’est ma dernière année, ce sera ça. Une journée à la fois.» La retraite à Montréal Le 1er janvier, la conjointe et les deux petites filles de 2 et 4 ans de Torrey Mitchell sont venues le rejoindre de manière permanente à L.A. À sa retraite, celui qui s’est aligné avec cinq équipes différentes en LNH souhaite toutefois habiter à Montréal. «Je m’ennuie de ma famille, j’adore la ville et sa cuisine. Ma vie est sur la côte Est», a-t-il affirmé. Mais pour l’instant, il n’a aucun problème à vivre en Californie. «C’est vraiment facile de vivre ici. On ne peut pas se plaindre. La température est tellement bien… mais c’est très dispendieux!»