Société
Art de vivre

Un autre film réussi sur la vie de Steve Jobs

le mardi 01 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 01 mars 2016
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

En 2013, une production qui portait le nom de Jobs, une réalisation du jeune Joshua Michael Stern, nous exposait une partie de la vie du visionnaire Steve Jobs. Celui qu’on associe à la compagnie Apple et à ses produits révolutionnaires avait été décrit comme un génie égocentrique avec qui il était très difficile de travailler.

Exigeant, intransigeant et colérique, le personnage qu’interprétait alors Ashton Kutcher était dépeint de manière plutôt antipathique. Deux ans plus tard nous arrive une réalisation du grand Danny Boyle qui s’intitule Steve Jobs. Michael Fassbender en assume le rôle principal. Une autre production biographique.

Si le point de vue est différent, si la réalisation est supérieure au premier film, la conclusion ne change pas: Steve Jobs était un personnage détestable. Le maître du design se promenait sur la mince ligne entre le génie et la folie. Nous sommes d’avis que des personnages semblables sont nécessaires et que la grande histoire de l’humanité en a besoin.

Son apport à la société est indéniable, mais dans sa vie personnelle, les choses n’avaient vraiment rien de bien plaisant. Le point de vue, cette fois, à travers trois lancements de produits importants – Macintosh, NeXT et iMac – visite l’entourage immédiat de Jobs.

Sa fidèle assistante Joanna Hoffman (Kate Winslet), son vieil associé Steve Wozniak (Seth Rogen), le CEO d’Apple John Sculley (Jeff Daniels), son employé presque esclave Andy Hertzfeld (Michael Stuhlbarg) et la mère d’une enfant qu’il a longtemps reniée (Katherine Waterson), composent une galerie de personnages tous aussi influents qu’importants pour mieux comprendre qui était Steve Jobs.

Passionnant sujet, le film de Boyle est peut-être plus tranquille que d’habitude, mais le résultat final est à la hauteur des attentes. Les deux productions biographiques sur Jobs sont complémentaires, celle de Boyle étant de beaucoup supérieure à l’autre.

Le nouveau stagiaire

Étoiles: *** et demie

Dans  Le nouveau stagiaire, de Nancy Meyers, un veuf de 70 ans (Robert De Niro) est incapable de rester tranquille. La vie de retraité est pour lui éprouvante et il veut changer sa situation. Pilant sur son orgueil, le voilà qu'il postule à un programme de stages pour personnes âgées.

À sa grande surprise, le voilà engagé par cette entreprise de vente sur Internet, et ce stagiaire senior se voit assigner le poste d’assistant à la fondatrice et directrice, Jules Ostin (Anne Hathaway). Cette dernière ne voit d'abord pas l’intérêt d’avoir un bras droit, encore moins quand celui-ci a plus de deux fois son âge. Il saura la convaincre et devenir important pour la jeune femme.

Ce qui fait de ce long-métrage un film de genre qui se démarque, c’est la surprenante tournure des événements qu’il nous propose. Le scénario, au départ, semble confirmer nos appréhensions et nos préjugés, ce qui est toujours décevant, avouons-le. Mais au final, il n’en est rien.

La sérénité que De Niro amène à son personnage a de quoi impressionner. On en était à croire qu’il n’était plus capable que de jouer les bonshommes bourrus et méchants. Aussi, la finesse avec laquelle Anne Hathaway interprète son personnage est particulièrement intéressante. Nancy Meyers dirige sa distribution de main de maître et la direction qu’elle donne à cette production de deux heures lui procure un différenciateur de taille.

Les personnages ne sont pas caricaturaux et on reconnaît le style que s’est donné la réalisatrice au cours de sa carrière. Voilà une petite comédie sentimentale proposée par une réalisatrice de talent au style bien personnel qui sait diriger ses acteurs. Deux heures d’un agréable sentiment qui nous réconcilient avec les grands patrons. 

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