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L'état de santé des tout-petits tend à s'améliorer

le vendredi 24 novembre 2017
Modifié à 16 h 10 min le 24 novembre 2017
Par Sarah Laou

slaou@gravitemedia.com

ÉTUDE. Le rapport de l'Observatoire des tout-petits révèle que les enfants de la Montérégie naissent globalement dans de meilleures conditions depuis 30 ans. Cependant, l'étude dévoile aussi une augmentation des diagnostics de troubles mentaux, de retards du développement ou d'obésité chez les plus jeunes à l'échelle de la province. Les données publiées le 21 novembre par l'organisme dédié à la petite enfance dressent un portrait de l'état de santé physique, mental et développemental des enfants de 0 à 5 ans, qui représentaient 534 939 personnes au Québec en 2016, dont 100 426 en Montérégie. La santé physique des tout-petits s’est généralement améliorée dans les dix dernières années en ce qui concerne les blessures non intentionnelles, la mortalité infantile et les maladies infectieuses. En revanche, les taux de césariennes, l'éclosion des cas de rougeole et d'oreillons, l’obésité, ainsi que les troubles mentaux et du développement retiennent l'attention des auteurs de l'étude. Plus sujets à l'asthme Si la Montérégie semble suivre la grande tendance québécoise, il est intéressant de noter que le taux d'hospitalisation pour cause d'asthme chez les tout-petits y est plus élevé que dans l’ensemble de la province. «Pour le moment, ces indicateurs interpellent mais nous ne sommes pas encore en mesure de faire des analyses, a précisé la directrice de l’Observatoire des tout-petits, Fannie Dagenais. Ce rapport permet d'attirer l'attention et de sensibiliser les acteurs de la santé publique et de l'éducation. Nous allons collaborer avec eux et travailler à faire des liens.» Pour la Montérégie, le rapport indique entre autres que le nombre de naissances a augmenté de 4,3% entre 2006 et 2016. Dans l’ensemble du Québec, il avait plutôt augmenté de 5,4% durant cette période. En ce qui concerne la proportion des enfants de moins de 5 ans vivant dans une famille à faible revenu, il est moins élevé en Montérégie que dans le reste du Québec, tout comme le taux de mortalité infantile et la proportion d’enfants de la maternelle vulnérables dans au moins un domaine de développement. À noter également que la proportion de mères qui ont allaité ou essayé d'allaiter leur dernier enfant est passé de 75,1% en 2000 à 88,2% en 2014. Quelques aspects préoccupants Les données de 2014-2016 indiquent que 22 010 enfants québécois de 1 à 5 ans avaient reçu un diagnostic de trouble mental, soit 4,8% d'entre eux. Entre 2000 et 2016, les enfants ayant été diagnostiqués avec un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) avaient notamment connu une augmentation. En outre, s'il n'y a pas de données sur l'obésité par région, l'étude indique qu'un tiers des tout-petits sont à risque d'embonpoint ou d'obésité dans la province. Le rapport considère que les jeunes enfants passent déjà trop de temps devant les écrans et que les recommandations en matière d’activité physique ne sont pas toujours appliquées. Le portrait révèle également que l’accès à un médecin de famille ou à un pédiatre reste difficile pour un nombre non-négligeable d’enfants de moins de 5 ans. En 2015, près d’une famille québécoise sur 10 déclarait ne pas en avoir. En Montérégie, 11,5% des familles n'y avaient pas accès. En ce qui concerne leur environnement, les choses se sont toutefois améliorées puisque depuis 2004 la proportion de tout-petits vivant dans une famille à faible revenu en Montérégie a diminué, passant de 13,3% en 2004 à 9,5% en 2015.