Actualités
Économie
Affaires

Vers un regroupement des chambres de commerce de la Montérégie ?

le mercredi 02 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 décembre 2015

Les gens d'affaires de la Rive-Sud pourraient être bien plus présents sur les scènes politiques locales et nationale. Plusieurs chambres de commerce négocient pour créer une structure régionale qui serait un acteur incontournable dans les discussions sur le développement économique.

Ces chambres de commerce cherchent à accroître leur poids politique, dans un contexte où l'Agglomération de Longueuil tarde à annoncer comment elle remplacera Développement économique Longueuil (DÉL), le Centre local de développement (CLD) et la Conférence régionale des élus (CRÉ), trois organismes de développement économique appelés à disparaître le 1er janvier.

«Depuis un certain temps, les chambres de commerce se voient comme des lieux de réseautage, mais on a oublié notre rôle primaire qui est de représenter nos membres dans les grands enjeux économiques», affirme le nouveau président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS), Denis Leftakis.

Selon ce dernier, une structure chapeautant les organismes locaux sera prochainement créée afin de représenter ceux-ci dans les enjeux qui affectent la région. Les négociations ne sont toutefois pas terminées, et la nature de cette nouvelle structure n'a pas encore été déterminée.

M. Leftakis n'a pas non plus précisé quels territoires étaient touchés par les négociations, parlant simplement de la «Grande Rive-Sud».

Sous la gouverne de son prédécesseur, Jacques Olivier Jr, la CCIRS avait tenté de prendre à son compte une partie du mandat de DEL, notamment en ce qui concerne l'accompagnement des entreprises dans leurs projets de développement. La proposition a toutefois été rejetée par l'agglomération de Longueuil.

Trop de petits joueurs

À la Chambre de commerce et d'industrie Royal Roussillon (CCIRR), qui représente la région entre Sainte-Catherine et La Prairie, on indique que les petites chambres de commerce – nombreuses en Montérégie – ont souvent de la difficulté à faire valoir leurs intérêts par rapport aux grands acteurs économiques.

«Seulement en Montérégie, il y a 21 chambres de commerce, sans parler des associations de gens d'affaires, affirme la directrice générale Manon Mainville. On s'entend qu'il y en a plusieurs qui sont très petites et qui ont de la difficulté à avoir un poids politique. On a plus de force en se regroupant.»

La CCIRR et la CCIRS espèrent que la nouvelle structure qui chapeauterait les chambres de commerce deviendra le principal interlocuteur de la Rive-Sud en matière développement économique, capable de concurrencer la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Les associations de gens d'affaires ne font toutefois pas partie des discussions.

Expansion à prévoir à la CCIRS

Par ailleurs, la CCIRS prévoit étendre son territoire. La Chambre représente actuellement les entreprises de l'agglomération de Longueuil, de Verchères, de Sainte-Julie, de Saint-Amable et de Calixa-Lavallée.

«Nous négocions avec certains lots de villes pour intégrer leurs entreprises au sein de la CCIRS. Il y aura des annonces à venir», affirme simplement Denis Leftakis.

Un président qui n'est pas sur le territoire

La Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS) a élu Denis Leftakis comme président du conseil d'administration. Mais ni l'entreprise, ni la résidence de ce dernier ne se trouvent sur le territoire de l'organisme.

«Ce n'est pas anormal, affirme simplement M. Leftakis. Les membres étaient au courant, et j'ai été élu selon les règles de la chambre de commerce.»

M. Leftakis est propriétaire de l'imprimerie Pub Cité, située à Delson. Il est aussi le fondateur et ex-président de la Chambre de commerce et d'industrie Royal Roussillon.

M. Leftakis a fait un passage remarqué au micro de Guy Nantel il y a quelques années, alors qu'il se présentait comme candidat pour la Coalition Avenir Québec. Lorsque l'humoriste lui a demandé combien de fleurs de lys se trouvaient sur le drapeau du Québec, il a été incapable de lui répondre.

L'homme d'affaire prend cette vidéo avec humour, affirmant qu'il faut être capable de rire de soi-même.