Société
Art de vivre

2 films à voir à la maison durant les fêtes

le jeudi 29 décembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 décembre 2016
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Allons-y d’abord avec cette production américaine qui met en vedette une jeune comédienne de chez nous, Sophie Nélisse. La Fabuleuse Gilly Hopkins nous propose un scénario très différent de La voleuse de livres, mais mademoiselle Nélisse y est bonne.

Entourée d’actrices aussi connues que Glenn Close, Julia Stiles et Kathy Bathes, cette jeune comédienne n’a pas eu le choix de se montrer à la hauteur. Stephen Herek, qu’on a connu pour la version humaine des 101 Dalmatiens, dirige le film.

Galadriel, Gilly pour les intimes, déménage de foyer d’accueil en foyer d’accueil à la recherche du bonheur auquel elle devrait avoir droit. Pour atteindre cette sérénité au sein d'une famille aimante, il lui faudrait commencer par s’aimer elle-même et se découvrir un peu mieux.

Cette tâche adolescente n’a rien de facile et la situation dans laquelle se retrouve Gilly n’aide en rien. Mal engueulée, enragée, même violente avec ses nouveaux camarades de classe, la jeune fille doit se reprendre en main. Le personnage de 12 ans qu’a élaboré Katherine Paterson dans son roman du même nom n’a rien d’exceptionnel. Ce qu’elle vit non plus.

Des choix plus déchirants de ceux que les autres enfants ont à faire lui pavent la voie à une histoire pleine d’émotions et de questionnements.

Sophie Nélisse réussit à nous convaincre que Gilly est capable de changer le drame en comédie à l’instar du film lui-même. À voir.

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Étoiles: ***

Tim Burton a toujours fait preuve de beaucoup de talent pour exploiter le côté halloweenesque des scénarios qu’il transposait à l’écran. Il aura marqué des débuts populaires de manière bien particulière avec Beetlejuice. Le personnage principal, qu’un jeune Michael Keaton plus cabotin que bon acteur interprétait avec folie, tenait autant du clown que du zombie, ce qui représente bien l’œuvre de Burton.

Avec le même acteur, le réalisateur californien se sera engagé à la fin des années 80 dans une première interprétation cinématographique de Batman, une série télévisée de la fin des années 60 qui, elle-même s’inspirait du personnage de bandes dessinées de la fin des années 30. Encore une fois, l’aspect noir et mystérieux du personnage était bien visible alors que la comédie et les décors versaient dans le côté ludique de la bande dessinée.

Cinématographie bien garnie de projets qu’il a toujours rendus très personnels, Tim Burton nous offre un film qu’on dit pour toute la famille, dont le titre est aussi intrigant que la trame de celui-ci, inspirée par le roman de Ransom Riggs.

Eva Green incarne Miss Peregrine, une femme qui tient un manoir très spécial. Dans cet endroit hors du temps et de l’espace, la dame accueille un contingent d’enfants qui possèdent des pouvoirs pour le moins particuliers. Une fois le choc de ces rencontres derrière lui, Jake (Asa Butterfield) doit composer avec la surprise, la frayeur et l’inquiétude que provoquent chez lui tous ces sombres personnages qu’il apprend à connaître un peu mieux.

Samuel L. Jackson, Judi Dench et Rupert Everett viennent prêter main-forte à Eva Green. Le résultat est intéressant, mais un peu épeurant pour les jeunes enfants. Nous avons d'ailleurs sourcillé durant plusieurs scènes par l’inconfort provoqué par certaines situations et la description de certains pouvoirs à l’écran.

Burton a souvent fait dans le cinéma pour les jeunes, mais à chaque occasion, les cinéphiles lui rappellent que certains enfants, les plus jeunes surtout, sont très impressionnables et sensibles à certains détails plus inquiétants. Voilà un film d’un peu plus de deux heures qui saura plaire aux admirateurs de Burton.