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4 questions sur les mini-maisons

le samedi 03 octobre 2020
Modifié à 12 h 01 min le 02 octobre 2020

Le mouvement des mini-maisons prend de l’ampleur dans la province, au bonheur de certains, mais au désarroi des municipalités parfois. Mais quel est l’objectif derrière ce type d’habitation qui priorise la simplicité et le rapport avec la nature? Les réponses aux questionnements. Qu’est-ce qu’une mini-maison ?  La mini-maison se situe entre 300 et 600 pieds carrés et est généralement sur fondation, pilotis, blocs ou pieux en raison de sa petite taille. Selon le Mouvement québécois des mini-maisons, le terme ne représente pas seulement le type d’habitation pour lequel on opte, mais aussi un mode de vie souvent associé à la simplicité volontaire. Pourquoi un mouvement a-t-il été créé au Québec ?  L’organisme a été formé dans le but d’informer les gens et les municipalités, notamment en créant des documents qui sont en lien avec la vision de favoriser un développement durable, selon Guillaume Lessard, administrateur et fondateur du mouvement qui existe depuis 2018. Ils ont notamment créé une carte interactive dans laquelle on peut voir les différents projets de mini-maisons au Québec. Quels sont les enjeux des mini-maisons pour les municipalités ?  Il y a peu de municipalités au Québec qui autorisent la construction de mini-maisons et la plupart ne veulent pas changer leur règlementation à ce sujet. Comme le souligne Guillaume Lessard, qui est aussi candidat au doctorat en urbanisme et qui écrit sa thèse sur les mini-maisons, les municipalités ont peu d’intérêt pour les nouveaux développements pavillonnaires (développement de maisons unifamiliales de faible densité sur de nouveaux terrains en zone agricole ou forestière). D’un point de vue financier, les développements de mini-maisons sont peu avantageux pour les municipalités comme ce sont des secteurs qui coûteront très cher à entretenir, mais qui auront moins de revenus fiscaux au final. Quels sont les bénéfices d’une mini-maison ? Ce type d’habitation s’inscrit dans un choix de mode de vie plus simple et minimaliste, donc souvent associé à des valeurs environnementales et écoresponsables. Selon Guillaume Lessard, elles permettent aussi d’offrir une option d’habitation plus abordable et accessible à tous puisqu’elle sera nouvelle et moins chère. «De plus, si une maison est construite en zone forestière, l’empreinte au sol du bâtiment peut être minimisée puisque la surface à raser s’en trouvera diminuée.» Il donne également l’exemple de développements qui intè-grent l’énergie solaire ou qui ont une vision communautaire en instaurant des piscines, des jardins ou d’autres installations dont tous peuvent profiter. Pour en savoir davantage sur le mouvement : minimaison.org Texte de Marie-Catherine Goudreau, Initiative de journalisme local, Journal Accès