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Bilan de session parlementaire : Lionel Carmant salue l’effort pour enrayer la troisième vague

le lundi 28 juin 2021
Modifié à 0 h 00 min le 29 juin 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Le ministre délégué Lionel Carmant s’est dit heureux de la gestion de la troisième vague, mais préoccupé par la santé mentale de la population. (Photo : Gracieuseté)

Le député de Taillon et ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant est revenu sur la session parlementaire qui s’est terminée le 11 juin à Québec, soulignant l’effort des Québécois malgré un contexte où leur santé mentale a été grandement affectée.

«Je pense que le gros point est d’avoir réussi à contrôler la troisième vague, affirme-t-il. La motivation des Québécois à se faire vacciner aussi, c’est merveilleux de voir qu’on a pu devancer nos chiffres de beaucoup, et que si tout le monde va de l’avant, on va atteindre nos cibles pour la fin du mois d’août.»

Le ministre délégué indique en outre que si la lutte à la COVID s’est bien déroulée au Québec comparativement au reste du Canada, le travail de parlementaire s’est complexifié avec, d’une part, une population affligée par le confinement, et d’autre part, la moitié des ministres présents en chambre.

«Comme député, le plus grand défi, ç’a été de gérer la détresse de nos citoyens, admet-il. On a eu vraiment beaucoup d’appels de toutes sortes, ce qui rendait la tâche beaucoup plus lourde.»

Il évoque notamment que les restrictions depuis octobre 2020 et le couvre-feu depuis janvier 2021 ont posé un énorme stress sur la population. D’ailleurs, la majorité de ses conversations avec les citoyens concernaient des préoccupations de santé concernant la pandémie.

Le travail à l’Assemblée nationale a aussi été touché par la Covid. Depuis la session d’automne 2020, les ministres sont séparés en deux groupes, soit un présent les mardis et jeudis, et l’autre – celui de M. Carmant–, le mercredi.

«Je devais prendre les questions pour mon collègue du ministère de la Santé en plus de mes dossiers, donc c’était plus de travail pour plus de dossiers à suivre et il fallait vraiment qu’on soit synchro», explique-t-il.

Programme québécois pour les troubles mentaux

Avec la fin des mesures de confinement qui approche, le ministre délégué espère que la situation s’améliorera sur le plan de la santé mentale. Selon lui, les services devront toutefois être au rendez-vous, et ils le seront, croit-il, grâce au Programme québécois pour les troubles mentaux du gouvernement.

«Ce que l’on recherche avec le Programme, c’est que les gens puissent obtenir des soins dès qu’ils cognent à la porte, illustre-t-il. On peut en soigner beaucoup en intervenant rapidement et ça libère par exemple le psychologue ou le psychiatre, pour qu’il voit les bons patients.»

Avec ce plan, le député de Taillon souhaite également bâtir un partenariat avec les organismes communautaires, pour qui les besoins augmentent alors qu’ils ont de plus en plus de demandes.

«Je pense que jusqu’à présent, ils avaient l’impression que lorsqu’il n’y avait pas de place dans le réseau, on leur envoyait la clientèle, estime-t-il. Mais ce n’est pas ça qu’on veut. On vise à ce qu’il y ait un échange bidirectionnel et mettre en valeur ce qu’ils font.»

Policiers RÉSO

Dans le dernier mois, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a lancé un important projet instaurant un nouveau modèle policier, les policiers RÉSO, dont une partie est financée par le ministère de la Santé et des services sociaux. Pour le ministre délégué, il s’agit d’une avancée vers la bonne direction.

«Le groupe du SPAL nous le dit, 70% des appels au 911 touchent des problématiques psychosociales, mentionne-t-il. Quelque chose devait être fait et on est content de pouvoir aller de l’avant en soutenant ce modèle.»

Il précise également que ce nouveau modèle était désiré depuis longtemps par son gouvernement, alors que plusieurs rapports de commissions, que ce soit sur le plan de l’exploitation sexuelle, du groupe d’action contre le racisme ou du groupe contre la violence faite aux femmes, revenaient sur l’importance d’impliquer davantage les services psychosociaux dans les interventions policières.

M. Carmant affirme par ailleurs qu’il y a aujourd’hui une plus grande conscience collective des enjeux de santé mentale qu’à ses débuts comme ministre.

«La santé mentale a toujours été un sujet tabou, et avec la pandémie, on s’est rendu compte que ça pouvait affecter tout le monde, conclut-t-il. Cette prise de conscience, j’espère qu’elle perdurera après la pandémie.»