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Sécurité

Des mesures à observer lorsqu'on travaille par grand froid

le mardi 11 janvier 2022
Modifié à 0 h 00 min le 12 janvier 2022

(Photo CNESST)

Le travail à l’extérieur par temps froid peut représenter certains dangers pour la santé et la sécurité des travailleurs. Il peut mener à des gelures et, dans les cas plus graves, à l’hypothermie et à des lésions physiques permanentes.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) insiste sur l’importance de prévenir les risques liés à l’exposition au froid et rappelle les mesures à appliquer pour se protéger.

À quoi porter attention par temps froid?

Dès que la température ambiante (à l’abri du vent) est inférieure à 5 °C, la vigilance s’impose car, à cette température, une exposition au froid, prolongée ou non, a des effets directs sur la santé.

En effet, lorsque le corps est exposé au froid, il y a un risque que les pertes de chaleur excèdent les gains, et que la température du corps ou de certaines parties de celui-ci commence à s’abaisser anormalement. C’est ce qu’on appelle une contrainte thermique par le froid. L’exposition au froid peut ainsi causer l’hypothermie ou, encore, affecter les extrémités du corps (doigts, orteils, nez, joues, oreilles).

Dans des conditions de froid intense, l’employeur doit mettre en place des mesures préventives pour fournir à ses travailleuses et travailleurs des conditions sécuritaires.

De leur côté, ces derniers doivent appliquer ces mesures et surveiller sur eux-mêmes et leurs collègues les signes de gelures ou d’hypothermie : sensation de picotement, engourdissement progressif, perte graduelle de la sensibilité, rougeurs avec plaques blanches inégales, peau blanche, glacée, cireuse et parfois dure.

Comment prévenir les contraintes thermiques par le froid?

Selon les tâches à exécuter, une ou plusieurs de ces mesures préventives doivent être prises pour éviter une contrainte thermique par le froid :

• chauffer le poste de travail, si possible;
• mettre à disposition des abris chauffés et, si possible, des boissons chaudes;
• recouvrir les poignées et les barres métalliques d’un isolant thermique;
• porter des vêtements adaptés à la température et à la nature des tâches à exécuter – plusieurs épaisseurs, s’il le faut – et se couvrir la tête et les extrémités;
• alterner les périodes de travail et de réchauffement;
• réorganiser le travail pour accomplir les tâches prévues à l’extérieur durant les périodes les plus chaudes de la journée. Un régime d’alternance travail-réchauffement est disponible dans notre publication Travailler au froid!

Monoxyde de carbone : redoublez de prudence!

Les gelures et l’hypothermie ne sont pas les seuls risques pour les travailleurs. Lors de l’utilisation d’appareils de chauffage, de véhicules, d’équipements ou d’outils actionnés par un moteur à combustion interne, ceux-ci peuvent dégager du monoxyde de carbone. Ce gaz asphyxiant sans couleur et sans odeur peut causer des intoxications graves. Assurez-vous que ces équipements utilisés sont en bon état et ventilez ou aérez toujours les pièces pour réduire le risque d’exposition.

Liens utiles
• Pour en savoir plus sur les risques et les moyens de prévenir les lésions attribuables au froid, la CNESST invite les employeurs et les travailleurs et travailleuses à visiter le https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/prevention-securite/identifier-corriger-risques/liste-informations-prevention/travail-au-froid
• Pour en savoir plus sur les risques et les moyens de prévenir les lésions attribuables au monoxyde de carbone, la CNESST invite les employeurs et les travailleurs et travailleuses à visiter le www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/prevention-securite/identifier-corriger-risques/liste-informations-prevention/monoxyde-carbone.

 (M.P.)