Actualités
Sports

Du soccer à la médecine, une athlète de Longueuil s’engage vers les États-Unis avec de grandes aspirations

le vendredi 20 août 2021
Modifié à 0 h 00 min le 21 août 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Eugenie Feitosa Amidou se décrit comme une joueuse polyvalente, qui adore aller vers l’avant. (Photo : Gracieuseté)

Eugenie Feitosa Amidou a son destin tracé depuis qu’elle est toute petite. La jeune femme de Longueuil rêve depuis toujours de devenir une grande joueuse de soccer et de travailler dans le domaine de la médecine. Elle franchira bientôt un pas de plus vers l’un de ces deux objectifs, alors qu’elle a reçu une bourse pour aller rejoindre l’équipe féminine de soccer de l’université de la Caroline du Nord (UNC) à Pembroke à l’automne 2022, où elle fera également une année préparatoire en médecine.

Même si l’athlète de 17 ans a reçu plusieurs offres d’universités, le choix n’a pas été trop difficile.

«Celle qui m’a tapé dans l’œil est celle de UNC Pembroke, explique la jeune femme. J’ai vraiment aimé mes contacts avec eux, tant pour le programme académique que l’équipe de soccer. L’entraîneur m’a donné l’impression qu’il était vraiment soucieux pour ses joueuses.»

La bourse complète qui lui est offerte comprend notamment les frais de scolarité, le logement, la nourriture et les assurances. Tout ce dont elle a besoin pour atteindre ses objectifs de carrière : jouer professionnellement ou travailler en médecine.

Pour parvenir à se faire repérer par les universités, elle a participé au Camp de repêchage Ribeiro-Moojen en juillet, organisé par deux anciens joueurs de l’Impact de Montréal, Frederico Moojen et Antonio Ribeiro. Eugenie y a ainsi joué trois matchs de 40 minutes en deux jours, sous les yeux de recruteurs canadiens et américains.   

Les vidéos des différentes participantes ont ensuite été envoyées aux universités. C’est à partir de ce moment qu’Eugenie s’est retrouvée en contact avec plusieurs établissements, arrêtant son choix sur UNC Pembroke. Elle fera d’ailleurs une première visite du campus en septembre.

«C’était vraiment la bonne décision pour moi d’aller au camp, affirme celle qui évolue avec l’équipe de Saint-Jean-sur-Richelieu depuis 2016. Les filles étaient très douées, l’événement bien organisé. Ça m’a permis de sortir de l’ombre et de démontrer comment je pouvais jouer.»

Une année de transition avant le grand saut

Eugenie aurait pu faire le saut directement de l’école secondaire à l’université américaine, mais elle a plutôt choisi une année de transition au cégep Champlain afin de parfaire son anglais, qu’elle considère bon à la lecture et à l’écrit, mais moins à l’oral.

Elle en profitera également pour étudier en science de la santé, une façon pour elle de compléter ses cours de chimie et de physique de base pour l’université.

Si elle caresse le rêve de jouer au niveau professionnel, l’étudiante-athlète reconnaît toutefois que les possibilités ne sont pas aussi présentes que chez les hommes. Elle entend ainsi prendre autant au sérieux son parcours sur le terrain que celui sur les bancs d’école.

«Je suis vraiment fixée sur mes objectifs, souligne Eugenie. C’est sûr que j’aimerais évoluer en tant qu’athlète, mais c’est aussi important pour moi de me concentrer sur les études, d’obtenir mes diplômes.»

Sur le terrain, elle se considère comme une joueuse polyvalente, pouvant jouer à différentes positions avec un profil vers l’attaque. «J’adore aller de l’avant, dribler et marquer des buts!», déclare-t-elle.

C’est avec cette même détermination qu’elle s’engage vers les États-Unis, avec l’intention de s’approcher non pas d’un, mais de deux rêves.