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Le petit Éliam en attente d’un nouveau coeur

le mercredi 29 décembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 29 décembre 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le petit Éliam Asselin garde le sourire malgré son état de santé fragile. (Photo Gracieuseté CHU Sainte-Justine)

C’est au département des soins intensifs du CHU Sainte-Justine que Sabrina Mercier-Laplante et Jimmy Asselin souligneront Noël cette année, au chevet de leur petit Éliam, toujours en attente d’un don d’organe pour remplacer le cœur artificiel qui le garde en vie.

Maintenant âgé de 17 mois, le bambin est atteint d’une anomalie du cœur appelée bloc auriculo-ventriculaire congénital, un handicap qui empêche l’organe de battre de façon normale.

Dans un article publié en juillet dernier, nous faisions état que l’enfant pouvait survivre à l’aide d’un « cœur de Berlin », une sorte de pompe externe qui sert d’assistance ventriculaire, que les médecins lui avaient implantée en mai.
Cinq mois plus tard, son état de santé demeure stable, mais connaît aussi des hauts et des bas, selon son père, Jimmy Asselin.

C’est dans un geste de désespoir que celui-ci est parti en croisade en faveur du don d’organes au cours des derniers mois. Afin d’inciter les gens à signer leur carte d’assurance-maladie qui donne un consentement pour le don d’organes; et surtout d’informer leur entourage de cette intention car dans plusieurs cas, les familles peuvent refuser. 

Toutefois, le nerf de la guerre dans ce combat demeure un changement à la Loi pour faire en sorte d’instaurer le consentement implicite du don d’organes, comme l’a fait la Nouvelle-Écosse depuis le début de l’année.

Le bambin peut compter sur la présence de ses parents, Sabrina Mercier-Laplante et Jimmy Asselin, dans ce début de vie difficile. (Photo Gracieuseté CHU Sainte-Justine)

À cet égard, Jimmy Asselin se montre plutôt déçu des réponses qu’il a obtenues à la suite de ses démarches auprès de diverses instances politiques. Comme il nous l’indiquait en juillet, c’est un sujet qui n’apporte aucun vote pour les décideurs ni d’argent au gouvernement.

Un appui syndical

De retour au travail depuis quelques semaines, Jimmy Asselin a pu néanmoins compter sur un appui tangible des membres du Local 711 du Syndicat des métiers de l’acier, affilié au Conseil provincial des métiers de la construction.

D’une part, le syndicat a fait imprimer des autocollants pour promouvoir le don d’organes. « C’est une façon pour nous de faire prendre conscience aux gens de l’importance du don d’organes et aussi de faire pression sur les autorités pour que le don d’organes se fasse automatiquement », affirme Sylvain Boivin, agent d’affaires du syndicat.

Par ailleurs, le Syndicat a entrepris de faire concevoir des t-shirts pour soutenir la cause de la famille Asselin par l’entremise de la Fondation CHU Sainte-Justine. Ceux-ci sont en vente au coût de 35 $, dont 10 $ sont versés à la Fondation. On en a déjà vendu 150 jusqu’à présent. 

De plus, 17 entreprises du secteur de la construction ont contribué avec un don de 1000 $ chacune pour avoir leur logo sur le t-shirt. Il sera possible de s’en procurer dès janvier via la page Facebook du Local 711.