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Les urgences plus achalandées cet été

le mardi 17 août 2021
Modifié à 16 h 44 min le 17 août 2021
Par David Daigle, Initiative de journalisme local

ddaigle@gravitemedia.com

(Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Une augmentation de la fréquentation aux urgences a été observée en cette période estivale. Les hésitations et craintes de certains patients à consulter leur médecin de famille durant les durs mois de la pandémie pourraient expliquer en partie cette hausse.

«Nous remarquons une augmentation des visites à l'urgence du début avril à la mi-juillet comparativement à l'an passé, ce qui met beaucoup de pression sur nos équipes», expose Chantal Vallée, agente d’information au CISSS de la Montérégie-Centre.

En date du 16 août, le taux d’occupation des civières se chiffrait à 116% à l’hôpital Charles-Le Moyne.

Mme Vallée cible entre autres le report de consultations de patients qui ne voulaient pas se rendre à l’urgence lorsque le nombre de cas de COVID était très élevé au Québec comme l’un des facteurs derrière cette hausse du nombre de patients à l’urgence.

Un constat que partage le CISSS de la Montérégie-Est. «Cela a pu contribuer à avoir un impact sur leur état de santé et par conséquent, augmente le volume des visites à l’urgence», explique à cet égard Catherine Domingue, conseillère en communication.

Elle évoque aussi le retour à une vie plus normale, qui peut contribuer à cet achalandage.

À l’hôpital Pierre-Boucher, le taux d’occupation des civières a atteint les 157%, le 16 août.

Dans ces circonstances, les patients dont le motif de consultation n'est pas urgent sont réorientés pour qu'ils soient vus par un médecin dans une clinique.

«Cependant, nous conseillons toujours aux patients qui ont un problème de santé urgent nécessitant un traitement immédiat de se rendre à l'urgence», précise Chantal Vallée.

Blessures et autres maux

Les raisons pour lesquelles les gens se sont rendus à l’urgence au cours des dernières semaines sont variées.

Catherine Domingue donne en exemple la douleur abdominale, des lacérations aux extrémités (mains, doigts ou jambe), des problèmes cardiaques de tous genres, des problèmes neurologiques (étourdissement, convulsions), des problèmes respiratoires divers et des infections diverses.

«Plusieurs personnes âgées se présentent à l’urgence avec une diminution de leur état général, une perte d’autonomie et de la confusion. Certains usagers présentent des problèmes de santé mentale (intoxication, hallucination ou des idées suicidaires)», ajoute-t-elle.

Les CISSS rappellent que lorsqu’il ne s’agit pas d’une urgence, il est possible de communiquer avec Info-Santé, de consulter son médecin de famille ou un médecin dans une clinique sans rendez-vous, ou encore de se référer à un pharmacien.