Sports

Marie-Claude Molnar revient avec fierté sur son doublé au Championnat du monde

le lundi 21 juin 2021
Modifié à 0 h 00 min le 22 juin 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Marie-Claude Molnar avec l’une de ses deux médailles d’or remportée aux mondiaux. (Photo : Facebook)

C’est avec deux médailles d’or au cou que Marie-Claude Molnar est rentrée au Québec du Portugal, où elle a été sacrée championne du monde aux épreuves paracyclistes sur route et contre-la-montre, les 10 et 12 juin. Tout un retour sur le vélo pour la Longueuilloise qui retrouvait la compétition pour la première fois en 16 mois.

Questionnée sur ses sentiments à la suite de ces victoires, Marie-Claude Molnar est revenue sur ses débuts comme cycliste en 2009, alors qu’elle se demandait si elle allait être capable de faire de la compétition de vélo et de se démarquer.

 «J’ai commencé le cyclisme en n’ayant aucune idée où ça pouvait m’amener, révèle-t-elle. Là, j’en suis à ma 12e saison, j’ai battu un record du monde en 2011, j’ai obtenu une médaille aux Jeux paralympiques, j’ai remporté une coupe du monde, j’ai été 27 fois championne canadienne et je peux maintenant ajouter deux titres de championne du monde. C’est un énorme sentiment d’accomplissement et une grande fierté.»

L’athlète admet qu’elle était fébrile à l’approche des épreuves, ne sachant pas où elle se situait par rapport à ses rivales. Le coup de départ l’a toutefois rapidement ramenée vers ses repères.

«Le corps a cette capacité de se remémorer assez facilement de ce qui est demandé, affirme-t-elle. C’était excitant de retourner sur les pistes, mais dès les premiers coups de pédales, j’ai retrouvé ma concentration.»

C’était comme s’il n’y avait jamais eu de pause. Elle a devancé sa plus proche rivale par plus de cinq minutes à la course sur route, et par plus de deux minutes au contre-la-montre.

Pour expliquer ces succès, Marie-Claude Molnar souligne l’apport de son entraîneur Pierre Hutsebot et de ses entraînements qui, dit-elle, «me poussent à me surpasser chaque fois». Elle évoque également l’énorme travail accompli sur le plan de sa préparation mentale ainsi que le soutien de son entourage.

La chance de faire son sport

Si les compétitions ont arrêté pendant 16 mois, Marie-Claude Molnar s’estime tout de même chanceuse de pratiquer le cyclisme, qui lui a permis de poursuivre l’entraînement en temps de pandémie.

«Il y a plein de sports comme la natation, le plongeon ou le patinage de vitesse, où les athlètes ont besoin d’infrastructures particulières, explique-t-elle. Le vélo, on a juste à sortir dehors pour rouler ou s’installer chez soi avec un vélo stationnaire.»

Son entraînement en salle à l’Institut national du sport du Québec a toutefois été interrompu pendant quelques mois et elle a dû s’équiper à la maison.  

Forte de ses deux médailles d’or acquises au Portugal, la cycliste espère maintenant être sélectionnée pour les Jeux paralympiques de Tokyo à la fin août. Il s’agirait de ses troisièmes Jeux, mais de ses premiers en tant que double championne du monde.