Actualités
Sports

Rose Woo garde le moral à l’approche des Jeux de Toyko

le lundi 12 juillet 2021
Modifié à 0 h 00 min le 13 juillet 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Rose Woo fera le voyage à Tokyo comme première remplaçante pour les Jeux olympiques. (Photo : Gracieuseté)

La situation dans laquelle se trouve Rose Woo est cruelle. La gymnaste de Brossard a été sélectionnée par Gymnastique Canada pour les Jeux olympiques de Tokyo, mais comme première remplaçante. Elle s’apprête ainsi à prendre l’avion pour le Japon en sachant fort bien que ses chances de participer aux compétitions sont minces.

Tiraillée entre le bonheur pour son équipe et sa situation personnelle, Rose Woo accepte la situation même si l’athlète en elle aurait aimé participer à ses deuxièmes Jeux.

«Je suis vraiment contente pour l’équipe canadienne et je vais être là pour les soutenir, mais c’est sûr que c’est un peu plate pour moi, admet-elle. C’est une situation difficile, mais je garde une attitude positive malgré tout.»

Son rôle de première remplaçante fait en sorte qu’elle fera le voyage au Japon avec l’équipe pour le camp d’entraînement d’avant tournoi. L’équipe principale se dirigera ensuite sur place à Tokyo et la Brossardoise la suivra deux jours plus tard. Toutefois, dès que la compétition s’amorcera, à moins d’une blessure, elle devra retourner à la maison.

Une déception, mais pas une surprise

Gymnastique Canada a annoncé le 17 juin que Rose Woo était cinquième dans la hiérarchie de l’équipe canadienne, après Ellie Black, Brooklyn Moors, Shallon Olsen et Ava Stewart. La gymnaste affirme cependant qu’elle s’attendait à occuper ce rôle.

«Je savais que ça allait arriver, mais quand ç’a été confirmé que j’étais cinquième, la réalité m’a rattrapée et ç’a fait un peu mal», indique-t-elle.

Depuis sa participation aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016, elle a subi une déchirure au tendon d’Achille en 2018, une importante blessure qui a ralenti sa progression.

Elle a légèrement repris la compétition en 2019, avant de voir la pandémie affecter le calendrier en 2020. Ainsi, la gymnaste affirme n’avoir pu se mettre en valeur avant 2021, et que cette suite d’événements a probablement joué un rôle quant à sa sélection comme remplaçante.

Des compétitions enregistrées

Une des raisons pour laquelle Rose Woo aurait aimé participer aux Jeux est que la compétition se fera sur place. Depuis le début de la pandémie, contrairement à d’autres sports où les compétitions avaient lieu en personne, mais sans partisans, les épreuves de gymnastique se réalisaient dans les  gymnases respectifs des athlètes. Elles étaient enregistrées sur vidéo et supervisées par Zoom pour assurer qu’il n’y avait pas de triche.

«Le Canada n’a pas fait un seul événement sur place depuis le début de la pandémie, explique la gymnaste. La compétition olympique sera donc la première en personne depuis tellement longtemps.»

La jeune femme admet avoir hâte au retour à la normale, même si elle affirme s’être habituée à cette nouvelle routine.

«Ce qui me manque, c’est de voir les gens, précise-t-elle. Juste l’ambiance de compétition, de voir tes adversaires et ce qu’elles font. Seule dans son gymnase, c’est difficile de se mettre dans le mood d’une compétition, d’avoir la coche de plus pour se motiver.»

Si Rose Woo croit qu’elle tentera sa chance pour les Jeux de 2024, elle espère d’abord être sélectionnée pour les Championnats du monde au mois d’octobre prochain. Ceux-ci, qui se dérouleront également au Japon, seraient une belle compensation pour être passée si proche des Jeux olympiques.