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À 19 ans, David La Rue rate les Jeux olympiques de peu

le jeudi 11 janvier 2018
Modifié à 17 h 27 min le 11 janvier 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Il y a un an à peine, David La Rue n’avait jamais pris part à des compétitions de patinage de vitesse longue piste. Malgré cela, il est passé à deux dixièmes de seconde de participer aux Jeux olympiques (JO) de Pyeongchang. De sa participation aux sélections canadiennes à Calgary, entre le 4 et le 9 janvier, découle une expérience enrichissante et de bon augure pour le patineur de Saint-Lambert. Ce dernier ne sera plus en terrain inconnu à ses prochains essais en 2022. «C’est sûr que j’aurais aimé ça, mais je ne suis pas déçu, avoue David La Rue sans amertume. Dans le fond, ça fait juste me motiver pour les quatre prochaines années!»   Ses résultats − 1min 8,85s au 1000m et 1min 45,87s au 1500m − lui ont valu le 5e rang du classement national dans les deux épreuves. La proximité de ses temps à ceux des futurs athlètes olympiques ne l’a pas laissé sans émotions. «J’ai eu de bons résultats, à deux dixièmes de seconde près de me classer, affirme-t-il. Quand tu es si près, c’est sûr que ça te touche un peu plus.» L’écart d’âge entre David La Rue et les autres patineurs démontre la teneur de l’accomplissement. Le Lambertois était le plus jeune à participer aux sélections canadiennes. Les athlètes l’ayant devancé ont en moyenne une dizaine d’années de plus que lui. La Rue était aussi qualifié au 500m et au 5000m. Il a profité de l’occasion pour se pratiquer au 500m, mais a préféré se concentrer sur ses distances de prédilection que de participer au 5000m. Championnats mondiaux juniors À sa dernière année dans les rangs juniors, le nouveau bagage de David La Rue devrait lui permettre d’améliorer sa 8e place de l’an dernier aux championnats mondiaux juniors. L’édition 2018 aura lieu du 9 au 11 mars à Salt Lake City. «Je dois commencer par me classer à Fort Saint-John, mais je pense être en très bonne position, précise-t-il, confiant. Je vais faire du mieux que je peux mais je suis très optimiste du résultat que je peux obtenir là-bas.» Sans le crier sur tous les toits, David La Rue ne vise rien de moins que le titre de champion du monde junior. «C’est une glace rapide, à Salt Lake City, souligne-t-il. C’est une bonne glace pour moi. Je suis habitué de patiner à Calgary, qui possède l’autre glace la plus rapide au monde. Ça m’avantage.» Il admet toutefois que la compétition sera féroce. À titre d’exemple, le jeune homme a battu un record du monde vieux de 2009 durant les coupes du monde, cet automne. Ce dernier s’est cependant fait surpasser par deux patineurs depuis, preuve du talent actuel en compétition. Une transition payante Avant 2017, David La Rue ne pratiquait que la courte piste. Depuis ce changement drastique, il ne fait que surprendre. «Je m’étais blessé au dos et j’ai manqué toutes mes compétitions importantes de courte piste, raconte-t-il. J’ai donc décidé d’essayer quelque chose de nouveau et de participer à des compétitions de longue piste. Dès le début, ç’a super bien fonctionné.» Tout en demeurant humble, David La Rue admet que ses premiers résultats se sont avérés assez incroyables. À partir de ce moment, son choix était fait, même si parfois, il se demande pourquoi il se torture ainsi. «C’est un effort musculaire maximal et la douleur est affreuse. Après une course de longue piste, tu as mal à la vie, lance-t-il en riant. Pourtant, 15 minutes plus tard, j’ai envie de recommencer!» Côtoyer ses idoles La piqûre du patinage de vitesse lui est venue vers l’âge de 8 ans. «C’est arrivé en regardant les athlètes aux olympiques, en 2006. Je me souviens avoir voulu commencer le patin à ce moment, se remémore-t-il. Ç’a finalement attendu à 2010, après avoir vu Charles Hamelin et Marianne St-Gelais performer. Ça m’a motivé.» Un mois plus tard, il était en piste. Depuis, David La Rue a eu la chance de côtoyer ses idoles à de multiples occasions.