Actualités
Transport

Abandon du Réseau express métropolitain: le PQ lance un pavé dans la mare

le mardi 20 mars 2018
Modifié à 16 h 43 min le 20 mars 2018
Par Sarah Laou

slaou@gravitemedia.com

Le chef du Parti québécois (PQ) Jean-François Lisée dévoilait ce mardi matin son ambitieux projet baptisé «Le grand déblocage» qu’il projette en remplacement du Réseau express métropolitain (REM). Cette annonce suscite dès lors de vives réactions de la classe politique. S’il est élu cet automne, le PQ abandonnera le projet de REM au profit du développement d’un réseau de bus rapides, de la création de lignes de tramways et de l’amélioration des services de trains de banlieue de la région métropolitaine, et ce, au même coût que le REM, soit 7,4 G$. Selon la Presse Canadienne, cet ambitieux plan de transport en commun imaginé par le PQ prévoit neuf circuits de bus rapide dans l’Est et l’Ouest de Montréal, sur la Rive-Sud et sur la couronne Nord. Il envisage aussi cinq lignes de tramway, dont un service de tram-express sur la Rive-Sud, qui occuperait la voie réservée du pont Champlain et desservirait le boul. Taschereau jusqu’à l’Aéroport de Saint-Hubert. Quant aux trains, le plan mentionne l’ajout de gares sur la quasi-totalité des lignes ainsi qu’une desserte jusqu’à Saint-Hyacinthe pour le train de Saint-Hilaire, jusqu’à Saint-Jean-sur-Richelieu pour le train de Candiac, jusqu’à Joliette pour le train de l’Est et jusqu’à Coteau-du-Lac pour le train de l’Ouest. La proposition a d’emblée été mal perçue par Québec qui a rapidement réagi dans les médias nationaux par l’entremise du ministre des Transports André Fortin. À l’instar du chef caquiste François Legault, le ministre a qualifié l’annonce péquiste de «complètement irresponsable» alors que s'amorcent les travaux de construction du REM. André Fortin pose notamment la question des pénalités rattachées à l'annulation du REM et croit que la position du PQ «mettrait à risques» d'autres projets d’envergure de transport collectif.