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Adoption du projet de loi 31 : des pouvoirs accrus pour les pharmaciens

le mercredi 18 mars 2020
Modifié à 16 h 47 min le 18 mars 2020

Le projet de loi 31 présenté en juin 2019, qui vient accroître le champ de compétences des pharmaciens, a été adopté par l'Assemblée nationale du Québec mardi, soit tout juste avant l'ajournement des travaux en raison de la pandémie de coronavirus. Ainsi, depuis le 18 mars, les pharmaciens sont entre autres autorisés à prescrire et administrer des vaccins; prescrire et administrer des médicaments en cas d'urgence; effectuer un prélèvement en introduisant un instrument dans le pharynx; et prescrire un médicament de vente libre lorsque la situation clinique du patient ou toute autre circonstance le justifie. Alors que la COVID-19 poursuit sa progression au Québec, l'ajout de certains services cliniques ainsi que l'assouplissement de certaines conditions dans l'exercice de la profession de pharmacien accroîtront la capacité des quelque 2000 points de services que représentent les pharmacies communautaires en première ligne de soins, se réjouit l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). Ces mesures permettront aux pharmaciens de répondre plus efficacement aux besoins de la population. «Les nouveaux actes consentis à nos membres reflètent l'évolution de la profession du pharmacien, qui tend vers un travail beaucoup plus axé sur les services cliniques», indique le président de l'AQPP Benoit Morin. Selon l'AQPP, la pandémie COVID-19 met en lumière l'importance pour les patients de pouvoir compter sur leur pharmacien, qui joue un rôle crucial dans la gestion des soins de première ligne en cette période difficile. «Toutefois, il est clair pour nous que ce projet de loi aurait dû prévoir l'abolition des frais aux patients sur tous les services cliniques offerts en pharmacie. Plus que jamais, alors que nous vivons une crise de santé publique sans précédent, ce frein à l'accès aux soins de première ligne doit être éliminé.» «Dans les pays où la pandémie frappe le plus fort, les seuls endroits qui demeurent ouverts, malgré les nombreux ordres de fermeture décrétés par les différents gouvernements, sont les épiceries et les pharmacies, deux services jugés essentiels en cette période difficile. Il est important que les autorités gouvernementales reconnaissent et traitent les pharmacies communautaires comme un service essentiel, afin de leur permettre de continuer à offrir des services à la population, et ce, jusqu'à la fin de la période critique. Des mesures concernant la sécurité de nos membres, de leurs employés et de leurs patients devront rapidement être mises en place pour assurer la continuité des soins aux patients», conclut M. Morin. (Source: Association québécoise des pharmaciens propriétaires)