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COVID-19

Airmédic transporte des patients atteints de la COVID-19 à travers le Québec

le lundi 04 mai 2020
Modifié à 8 h 25 min le 05 mai 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Deux aéronefs de la compagnie aérienne Airmédic déplacent des patients atteints de la COVID-19 vers des centres hospitaliers pour y être traités d’urgence. En temps de pandémie, le transporteur est l’un des seuls opérant de l’aéroport de Saint-Hubert dont les activités n’ont pas ralenti. À lire aussi Lettre ouverte: COVID-19 et Aéroport de Saint-Hubert: un répit sonore En un mois, Airmédic a effectué une quarantaine de transports en partance de la Rive-Sud vers les régions éloignées pour des cas de coronavirus. Grâce à des mesures sanitaires strictes, aucun membre du personnel n’a été infecté par la COVID-19 depuis le début de la pandémie, souligne Carl Guérard, vice-président au développement des affaires et relations publiques. «Notre structure est assez rigide. Nous avons des tentes de désinfection aux entrées du hangar à l’aéroport. Le personnel administratif ne côtoie pas les membres de l’équipage. Ils se font appeler les cosmonautes, car ils sont couverts d’équipement de protection», cite-t-il en exemple pour expliquer cette réussite. Une fois l’appareil revenu de sa destination, une équipe de nettoyage aspire l’air qui s’y trouve à l’intérieur et le désinfecte dans son entièreté. Régions éloignées Les patients faisant appel à Airmédic doivent détenir leurs cartes de membres. Outre les particuliers, les compagnies minières et forestières sont clientes du transporteur aérien. Ses services sont requis par les communautés éloignées des grands centres, dont l’Abitibi-Témiscamingue, le Grand-Nord, la Gaspésie et la Côte-Nord. «Les personnes que nous amenons en avion vers les hôpitaux sont atteintes aux voies respiratoires et nécessitent des soins intensifs, explique M. Guérard. Un médecin, une infirmière et un inhalothérapeute sont à bord pour les traiter d’ici leur arrivée à l’hôpital.»
«Avec le déconfinement des régions, il y aura plus de risque pour les employés.» - Carl Guérard, vice-président développement marketing et relations publiques, Airmédic
Il faut une à deux heures au pilote pour se rendre à destination, selon l’endroit au Québec, précise-t-il. Un seul patient est transporté à la fois, alors que l’appareil peut normalement en accueillir deux. Exceptionnellement pendant la pandémie, les proches du patient ne peuvent pas l’accompagner. Dans ces circonstances exceptionnelles, Airmédic n’a pas eu à mettre à pied d’employés. «Au contraire, nous avons dû engager une cinquantaine de personnes pour traiter les patients et effectuer le nettoyage», mentionne M. Guérard. Contrôle sanitaire Pour sa part, malgré un ralentissement de ses activités, la compagnie aérienne Pascan, qui opère de l'aéroport Saint-Hubert, doit s’assurer d’offrir un minimum de service pour transporter des patients, notamment, souligne son vice-président Yani Gagnon. Des mesures de contrôle ont été mises en place, bien avant l’obligation de le faire, affirme-t-il. L’origine du voyageur est demandée et l’apparence de symptômes est vérifiée. «On s’assure que les voyageurs se déplacent pour des raisons essentielles, explique M. Gagnon. Des mesures de distanciation sociale sont en vigueur dans l’appareil, selon la formule du damier.» Malgré le SRAS et la H1N1, l’entreprise souligne qu’elle n’a jamais vécu une situation aussi grave.