Culture

Album: l’Orchestre symphonique de Longueuil revisite des chansons célèbres

le mardi 05 juillet 2022
Modifié à 15 h 04 min le 04 juillet 2022
Par Lilian Largier, Initiative de journalisme local

redactioncd@gravitemedia.com

Le chef Alexandre Da Costa avec des musiciens de l'OSDL lors de la présentation de l'album Stradivarius Je me souviens au Quai 99 à Longueuil. (Photo: Gracieuseté - Patrick Boucher)

L’album musical Stradivarius, je me souviens, enregistré avec les 52 musiciens de l’Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL) et sorti le 10 juin, est le premier disque de l’ensemble, qui y propose des versions symphoniques d’œuvres connues.

«Pour cet album, nous aurions pu proposer des œuvres de Mozart ou Beethoven. Nous avons plutôt demandé aux gens ce qu’ils voulaient entendre, expose le chef et soliste violon Alexandre Da Costa. Puis, nous avons traduit en musique classique les 15 chansons qui revenaient le plus souvent et qui se prêtaient le mieux à une adaptation symphonique.» 

Les chansons sont facilement identifiables comme J’taime comme un fou (Robert Charlebois), Le blues du businessman (Luc Plamondon, Starmania), La valse à 1000 temps (Jacques Brel), La vie en rose (Édith Piaf), Emmenez-moi (Charles Aznavour), Si Dieu existe (Claude Dubois), encore L'essentiel (Ginette Reno).

Trois surprises, issues du répertoire anglophone, sont également à découvrir comme Dance me to the end of love et Hallelujah (Léonard Cohen).

Les balcons symphoniques à l’origine du projet

L’album découle directement de la pandémie. Les salles de spectacles ayant été fermées avec les mesures sanitaires pendant deux ans, l’orchestre avait rebondi et effectué, à partir du 14 avril 2020, une série de 120 représentations en extérieur à travers le Québec. 

Baptisés Les balcons symphoniques, les concerts avaient eu lieu en formation réduite dans les jardins de résidences pour aînés ou d’hôpitaux. L’idée a ensuite germé de faire un album, cette fois-ci avec tous les musiciens.

«Pour cet album, nous avons dû enregistrer par petits groupes, chose assez inhabituelle en musique classique, puis nous avons assemblé le tout en postproduction, raconte Alexandre Da Costa. Nos musiciens maitrisent parfaitement toutes les couleurs de leur instrument, ce qui nous permet d’avoir une palette incroyable de créativité.»

«Il se pourrait que nous retentions l’expérience.»
-Le chef Alexandre Da Costa

Une partie du titre du disque fait référence à la devise de la province de Québec. 

«Mais il y a un deuxième niveau. L’album reflète aussi ce que nous avons vécu pendant cette période obscure de deux ans, pour ne pas oublier, explique M. Da Costa. Nous avons partagé avec les gens, de Gatineau à Gaspé, avec notre sensibilité d’artistes.»

Un album dédié à l’international

L’album est composé de pièces musicales, fruit des arrangements d’Éric Lagacé, François de Vallière et d’Alexandre Da Costa lui-même. 

«Nous avions aussi le souhait de célébrer les génies créatifs du Québec et de la francophonie, qui sont majoritairement représentés, dit-il. Nous nous sommes aperçus de la force de la musique dans ces œuvres. Le classique unifie les femmes et les hommes sans avoir à parler le même langage. Cet album est d’ailleurs emmené à voyager dans le monde, grâce au partenariat entre notre label montréalais Musicor et celui international, Sony Classical.»

Rens.: osdl.ca