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Alerte Pétrole Rive-Sud et Ciel et Terre s’allient au Front commun pour la transition énergétique

le vendredi 18 octobre 2019
Modifié à 11 h 40 min le 18 octobre 2019

Une alliance de regroupements citoyens, ONG environnementales et diverses organisations se sont regroupés sous le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ). De ce nombre, on compte les groupes Alerte Pétrole Rive-Sud et Ciel et Terre, qui militent dans la région. Le Front commun vise à accélérer la mise en place d’une transition énergétique «structurante et porteuse de justice sociale», grâce à la collaboration et à la concertation de ses 70 groupes membres. De ces organisations environnementales, citoyennes, syndicales et communautaires, on compte les grandes organisations telles que la Fondation David Suzuki, La planète s’invite au parlement, Greenpeace ou encore le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec. Pour réduire de façon significative les émissions de gaz à effets de serre, il «faut appliquer dès maintenant les solutions connues, qu’il s’agisse de transport, d’aménagement du territoire, d’agriculture, de chauffage ou de procédés industriels, d’économie d’énergie, d’énergie passive ou d’énergie renouvelable», stipule le FCTÉ, sur le site Web pourlatransitionenergetique.org. Le Front commun exhorte les gouvernements à tourner le dos aux «mirages de prospérité pétrolière qui ont toutes les chances de se transformer en cauchemars écologiques et économiques». La promotion d’une transition énergétique structurante est à leur yeux essentielle afin d’emprunter le virage vers une société neutre en carbone. Critères de la transition Le FCTÉ a dressé les critères que devrait respecter une transition énergétique respectant la justice sociale, qui ne sera pas que technologique. Elle «suppose que l’on revoie en profondeur plusieurs pans de l’activité humaine, particulièrement le modèle économique, les modes de production et de consommation, avance-t-on. Elle implique des changements de valeurs, de normes sociales et de mode de vie importants, qui passent notamment par des campagnes d’éducation d’une ampleur sans précédent». Cette transition devra d’abord permettre la réduction d’émissions de GES pour limiter l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Pour y arriver, le FCTÉ s’oppose aux projets d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures et demande entre autres que les projets d’infrastructures et de développement économique répondent à un test de climat rigoureux, reposant sur des bases scientifiques. Selon le FCTÉ, la transition exige des changements ambitieux qui se verront dans une refonte du rôle de l’État, dans l’instauration d’une politique de transition énergétique ainsi que dans des transformations profondes de notre modèle économique et des modes de vie. Demeurer critique faces aux technologies émergentes, intégrer des analyses systémiques, démocratiser la transition, respecter la biodiversité et chercher la cohérence financière sont parmi les autres critères identifiés. (A.D.)