Chroniques
Opinion

Ambitions et espoirs d’une nouvelle année

le mardi 30 janvier 2018
Modifié à 6 h 40 min le 30 janvier 2018
Par Franck Michel

fmichel@gravitemedia.com

L’année 2017 aura été particulièrement éprouvante et tumultueuse pour le milieu culturel québécois, avec un quatrième changement de ministre de la Culture en quatre ans, le report du lancement de la Politique culturelle du Québec, les frasques de la ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly autour de la «taxe Netflix», les dossiers de harcèlement et la menace qui plane sur les sorties culturelles en milieu scolaire. Rare point positif, ces crises ont créé une solidarité et une mobilisation du milieu culturel sans précédent, engendrant du même souffle la création de plusieurs coalitions, comités nationaux, pétitions, sorties médiatiques concertées, etc. L’année 2018 s’annonce dans la même veine, les enjeux et les chantiers de 2017 devant être poursuivis et pour certains, espérons-le, menés à terme. C’est le cas du dévoilement de la Politique culturelle du Québec et de son plan d’action. Nous l’attendions avec grande impatience l’automne dernier. Toutefois, la nomination d’une nouvelle ministre, Marie Montpetit, en octobre a entraîné son report au printemps, soit près de quatre ans après sa mise en branle. Ce sera une année charnière également pour Longueuil puisque la Ville amorcera les travaux en vue du renouvellement de sa politique culturelle, une occasion de réaffirmer son engagement envers les arts et la culture et de se projeter dans l’avenir. Bref, 2018 ne manquera pas de défis et d’espoirs. Le milieu culturel d’ici, comme ailleurs au Québec, a un besoin criant de ressources comme le démontre d’ailleurs notre récente étude sur le financement de la culture en Montérégie. Loin de s’améliorer, la santé économique globale des organismes culturels, des travailleurs culturels et des artistes s’est dégradée. Puisse le gouvernement entendre les nombreuses voix qui se sont levées et, fort de sa nouvelle Politique culturelle, en profiter pour augmenter massivement le budget consacré à la culture. Et comme chacune et chacun de nous peut aussi faire la différence, je vous lance un défi pour 2018: visiter au moins deux musées en Montérégie, assister à au moins deux spectacles (musique, danse ou théâtre) dans une salle de Longueuil et pour celles et ceux qui ont des enfants, les amener à au moins deux activités culturelles jeunesse. L’auteur est directeur général de Culture Montérégie.