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Économie

Amélioration de l’économie sur la Rive-Sud

le vendredi 07 septembre 2018
Modifié à 14 h 04 min le 07 septembre 2018
Par Rosalie Dion

rosalie.dion.30@gmail.com

Bilan économique du grand Montréal

Alors que la Rive-Sud connaissait un ralentissement de son économie depuis 2008, on observe une accélération marquée depuis 2017, en raison d’un taux de chômage en déclin, ainsi que d’une augmentation du nombre de travailleurs et de leurs revenus. C’est ce que dévoile le Bilan économique du grand Montréal, publié le 22 août. Cette publication annuelle de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), le Bilan dresse le portrait économique de la région ainsi que de ses cinq secteurs géographiques, soit les agglomérations de Montréal et de Longueuil, Laval et les couronnes nord et sud. Il expose une excellente performance économique dans les cinq secteurs étudiés. Dans l’agglomération de Longueuil et les deux couronnes, le taux de chômage est passé sous la barre du 5%. Parallèlement, le chômage atteint actuellement un plancher historique dans le Grand Montréal. À 6,6%, il s’agit de son niveau le plus faible depuis 1975. C’est dans ces deux régions que les revenus augmentent le plus. Le PIB réel, l’emploi, les mises en chantier de logements et la consommation, entre autres, sont en plein essor. Hausse des travailleurs La couronne sud obtient le taux le plus élevé de travailleurs dans la région métropolitaine avec 82,27 % en 2015. Cette hausse coïncide avec la montée de 1% de leurs revenus par an en dollars constants de 2009 à 2015; la plus élevée dans la région métropolitaine avec l’agglomération de Montréal. Le secteur du transport ainsi que du commerce du gros ont connu également une expansion importante sur le plan de l’embauche, avec une augmentation de 26% et 24%. Le Bilan révèle également la forte augmentation des postes occupés par des immigrants. Alors qu’en 2009, la proportion s’élevait à 52,9%; elle est actuellement à 61%. Productivité à améliorer Bien que les constats du Bilan s’avèrent positifs, il en demeure que l’expansion économique actuelle n’a pas augmenté la productivité de la métropole. À ce jour, elle demeure l’une des plus faibles en Amérique du Nord. Le PIB par emploi – mesure de la productivité – n’a progressé que de 0,2% depuis 2014. Cette donnée s’explique principalement par la sous-scolarisation dans le Grand Montréal. Si 37% de la population de 25 à 64 ans détient un diplôme universitaire, c’est toutefois chez les jeunes travailleurs de 25 à 34 ans que le retard scolaire est le plus marqué en comparaison avec Toronto.