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Animaux à donner : la demande est immense depuis le début de la pandémie

le mardi 19 janvier 2021
Modifié à 14 h 47 min le 20 janvier 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Avec le confinement des derniers mois, le nombre d’abonnés au groupe Facebook Animaux à donner Qc a bondi comme jamais depuis sa création par la Longueuilloise Sabrina Marleau Forget en 2014. Alors que près de 115 animaux changent de famille chaque semaine, l’administratrice espère que l’éventuelle fin de la pandémie ne sera pas synonyme d’abandons. Avant la pandémie, le groupe comptait 40 000 abonnés. À ce jour, il en compte plus de 80 000. «La pandémie a tout changé, les gens voulaient un chat, un chien, une tortue vu qu’ils étaient à la maison», explique Mme Marleau Forget au Courrier du Sud. Pour chaque animal à donner dont l’annonce est publiée sur le groupe, des centaines de personnes souhaitent adopter. On y retrouve des chiens, des chats, des tortues, des hérissons, des lapins, des serpents, des oiseaux et même des poissons. [caption id="attachment_106883" align="alignright" width="349"] (Photo: Capture d’écran)[/caption] «Quand un animal est publié, c’est la purge, lance-t-elle. Les gens se pitchent dessus instantanément.» Tellement, que ça en vient difficile pour les propriétaires de choisir judicieusement à qui ils souhaitent confier leur animal. «La personne est fusillée de messages privés, dit Mme Marleau Forget. C’est plus difficile de faire une sélection parce que les gens ne sont pas toujours sincères. Il faut y aller avec la bonne volonté de la personne, selon ce qu’elle nous dit.» Fin de la pandémie Sabrina Marleau Forget espère que la fin de la pandémie, peu importe le moment, ne sera pas synonyme d’abandon, comme c’est le cas le 1er juillet de chaque année par exemple. «C’est une chose à laquelle on s’attend. Les gens vont se rendre compte qu’ils n’ont plus autant de temps un coup qu’ils seront de retour au travail 40 heures par semaine», dit-elle. Elle souhaite donc que le nombre d’abonnés continue de monter, afin que les animaux mis en adoption après la crise aient plus de chances de trouver une famille. «On ne veut surtout pas qu’ils finissent euthanasiés», souffle-t-elle. Plus de 100 animaux par semaine Même si la page est très populaire, Sabrina Marleau Forget ne fait «pas un sou» avec celle-ci. Son unique objectif est d’offrir aux familles un endroit pour mettre leur animal en adoption, plutôt que de l’abandonner dehors. «C’est tellement mieux de mettre ton animal en adoption si tu sais que tu n’es pas en mesure de lui donner ce dont il a besoin», dit-elle. Chaque jour, Mme Marleau Forget, sa mère et une amie examinent chaque demande d’adhésion au groupe; elles en reçoivent près de 400 par jour depuis mars. Elles les analysent une après l’autre afin d’éviter les faux comptes et, du même coup, les fraudes. Elles doivent également surveiller tout ce qui est publié sur le groupe; nombreux sont ceux qui ont été bannis au fil des ans. «Il y a des gens irrespectueux, qui sont remplis de jugements», déplore-t-elle. Les administratrices prennent de leur temps chaque jour pour faire du groupe un endroit d’échanges respectueux, gardant en tête leur mission d’offrir aux animaux une seconde chance.