Actualités

Appel de candidatures: le CAPA-L a envoyé une mise en demeure à DASH-L

le jeudi 16 mai 2019
Modifié à 12 h 44 min le 16 mai 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

AÉROPORT. Le Comité anti-pollution des avions de Longueuil (CAPA-L) a envoyé une mise en demeure à Développement aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L). Il lui reproche d’avoir exigé que les candidats au poste de représentant des citoyens du Comité consultatif sur le climat sonore ne fasse pas partie d’«une organisation vouée à la promotion ou à la défense d’un ou de plusieurs enjeux inhérents aux activités de l’aéroport». Selon le CAPA-L, cette mention les visait expressément et contrevenait à l’article 10 de la Charte des droits et libertés. Rappelons que la porte-parole du CAPA-L Johanne Domingue était jusqu’à tout récemment la représentante des citoyens à ce comité. À ses yeux, l’appel de candidatures était un moyen de l’en «expulser». Lors de la séance du conseil municipal du 14 mai, le citoyen Robert Gignac a dénoncé ce critère de sélection, qui a été supprimé du site Web de DASH-L une semaine après le lancement de l’appel de candidatures. M. Gignac a de plus questionné la responsabilité du C.A. de DASH-L de procéder à la nomination de nouveaux membres du Comité consultatif sur le climat sonore. Rien ne figure spécifiquement à ce sujet dans l’entente hors cour de laquelle provient la création du Comité. Contactée par Le Courrier du Sud, la directrice générale de l’Aéroport Jane Foyle confirme que de ne pas être membre d’une organisation vouée à la promotion ou à la défense d’enjeux inhérents aux activités de l’aéroport faisait partie de la liste de critères de sélection, mais que cette mention a bel et bien été retirée. «DASH-L s’est rangé à l’argument [du CAPA-L] qui apparaissait raisonnable, ne serait-ce que pour s’assurer d’attirer les meilleures candidatures possible», a signifié Mme Foyle. Elle soutient que cette exigence a été incluse «en toute bonne foi afin d’éviter que le Comité de gestion du climat sonore de l’aéroport ne se transforme en un lieu de débats idéologiques. Il n’a jamais été dans l’intention de DASH-L de porter préjudice à qui ce soit.» Les engagements de la Ville À l’assemblée municipale, la porte-parole du CAPA-L Johanne Domingue est revenue sur les engagements qu’aurait pris de la Ville à la suite de l’entente hors cour. Selon Mme Domingue, Longueuil devait s’assurer notamment que soient étudiés les impacts des mesures d’atténuation telles que l’installation de silencieux et les restrictions d’horaires des posés-décollés. «Nous sommes en 2019, les silencieux sont installés, il y a de gros porteurs. Quand la Ville va-t-elle accepter de mesurer les impacts sonores?» Lors de son temps de parole, le président d’arr. de Greenfield Park Robert Myles a énuméré les interrogations que lui transmettent des citoyens: «Quel est l’avantage financier que la Ville retient d’avoir municipalisé l’aéroport? Avons-nous plus de contrôle, et comment peut-on l’exercer?» Il y aura des courbes de bruit La conseillère municipale Nathalie Boisclair, qui siège au C.A. de DASH-L depuis mars 2018, a assuré que le bruit ainsi que le Comité consultatif sur le climat sonore étaient à l’ordre du jour de chacune des rencontres. Mme Boisclair a aussi indiqué que de nouvelles courbes de bruit avaient été réalisées et qu’elles pourraient être montrées au Comité. Selon Mme Foyle, ces courbes seront inscrites dans le futur plan directeur de l’Aéroport, qui sera dévoilé dans quelques mois. Quant à la présence du CAPA-L au sein du Comité, «l’association pourra y faire ses représentations»,  a affirmé la conseillère municipale. Le chef de l’opposition Xavier Léger a félicité le nouveau membre représentant des citoyens au sein du Comité consultatif sur le climat sonore, David Lobjoie. À ses yeux, la façon dont Mme Domingue a été «remerciée» du Comité constituait de la «discrimination sélective». «Il ne faut pas minimiser l’implication des citoyens. C’est une association de 325 membres et on sait qu’il y a un paquet d’autres citoyens derrière.» Adoptant un ton plus posé qu’à la précédente séance, il a relevé la «volonté [de DASH-L] de s’améliorer, de mieux traiter les plaintes. Il n’est pas trop tard pour s’améliorer.»