Après 16 ans, Longueuil adopte une nouvelle Politique culturelle

Alors que sa politique culturelle datait de 2005, Longueuil a adopté une version renouvelée de ce document qui a pour objectif de soutenir le développement des arts et de la culture et de réitérer l’engagement de la Ville pour le milieu culturel.

La politique «actualisée» repose sur cinq orientations. Sous le volet «Identité», la Ville veut favoriser la médiation culturelle et une participation citoyenne. En termes de «Pratiques», elle entend soutenir la vitalité artistique.

Le ligne de force «Territoires» prévoit les moyens d’adapter les infrastructures et la planification de l’aménagement.
Sur le plan des «Institutions», «stimuler l’innovation et le renforcement des compétences numériques» décrit la volonté de l’administration.

Enfin, au chapitre de la gouvernance, Longueuil s’engage à encourager une concertation inclusive.

Vaste travail

«Je considère que Longueuil est en bonne position pour agir comme interlocutrice privilégiée de l’action gouvernementale en culture. C’est avec un dynamisme renouvelé que nous entrevoyons le développement culturel pour les prochaines années», a relevé la mairesse Sylvie Parent.

Plusieurs élus ont souligné les efforts concertés de l’ensemble des acteurs du milieu qui ont contribué à l’élaboration de la nouvelle politique.

«On a revisité cette politique, un travail colossal, où on a impliqué beaucoup d’acteurs, avec sondage, consultation, deux sessions publiques pour les citoyens, les artistes, les organismes, les experts», a soulevé le conseiller municipal Tommy Théberge.

Le conseiller Jean-François Boivin y a vu un premier pas dans la bonne direction, l’étape suivante étant d’y «greffer» un plan d’action, qui «viendra traduire en gestes concrets ce que la Ville et ses partenaires doivent faire».

Priorité infrastructures

En avant-propos, la Politique souligne que «la mise à niveau des infrastructures est perçue par tous les intervenants – des milieux culturels et municipaux – comme le grand chantier inachevé de la Politique culturelle de 2005».

«Les équipements jouent un rôle fondamental, fondateur, indique le document. Ce déficit chronique concerne tout autant les bibliothèques que les espaces de création, de diffusion de grande et de plus petite capacité, d’entreposage, sur les trois arrondissements. C’est la priorité des priorités.»

Le chef de l’opposition Xavier Léger, qui s’est montré plus critique que ses collègues, a d’ailleurs relevé cet enjeu auquel fait face la Ville.

Rappelons entre autres que le complexe culturel, prévu dans le secteur de la station de métro, est attendu depuis de nombreuses années.

En février dernier, Culture Montérégie dévoilait une étude sur le sous-financement de la culture dans la région et déplorait un «exode des cerveaux créatifs» vers Montréal; un phénomène en parti dû au peu de lieux de diffusion et de création sur le territoire.

M. Léger a aussi indiqué que la politique l’a «laissé sur sa faim. «Il manque certainement de financement pour s’y rattacher», a-t-il signifié.

Il a laissé entendre que «peut-être qu’on a voulu accélérer la production de la politique», «peut-être à la recherche de bilans».

Artistes et institutions

Longueuil compte sur son territoire près de 600 artistes professionnels et artisans, des travailleurs culturels, en plus d’un Conseil des arts, d’un réseau de bibliothèques publiques et d’une soixantaine d’organismes culturels reconnus.

On retrouve parmi ses institutions l’Orchestre symphonique de Longueuil, le Théâtre de la Ville, l’Édifice Marcel-Robidas, le Centre culturel Jacques-Ferron, le Centre d’artistes Zocalo, le Centre d’exposition en art actuel Plein sud, le Théâtre Motus et le regroupement des artistes et artisans Métiers et Traditions.

La Politique culturelle est disponible sur le site Web de la Ville de Longueuil.