Après plus d’un an et demi, elle récupère son pitbull

La propriétaire Thérèse Duquette a finalement récupéré son pitbull, le 12 avril, à la suite d’un long processus judiciaire contre la Ville de Longueuil, qui réclamait l’euthanasie de son chien Cassy. Le 29 juillet 2016, la femme de 60 ans a fait appel aux policiers en raison d’une altercation avec son frère, chez elle. À l’arrivée des agents, Thérèse Duquette avait placé ses trois chiens dans une pièce fermée, dans des cages. Les policiers ont saisi les animaux qu’ils auraient jugés dangereux. Deux des chiens lui ont été remis après un mois, mais pas Cassy. «Il n’était pas question que j’abandonne ma femelle, assure la propriétaire de pitbulls depuis 30 ans. C’était une injustice qu’ils me l’aient enlevée.» «Si elle avait attaqué quelqu’un, j’aurais assumée, mais ce n’était pas le cas, s’indigne toujours Thérèse Duquette. Cassy n’a ni mordu ni agressé personne. Elle est réactive. C’était normal que mon chien jappe avec toute la violence qu’il y avait eu dans la maison.» Elle assure ne pas avoir alerté la police pour ses chiens, mais pour sa sécurité face à son frère La cause en appel? Après que Mme Duquette ait gagné sa cause au mois de mars, la Ville de Longueuil a laissé entendre au tribunal qu’elle songeait porter la décision en appel. «La décision a finalement été prise et ne sera pas portée en appel», a confirmé le directeur des affaires publiques de la Ville de Longueuil Louis-Pascal Cyr. Cette situation a fait en sorte que la chienne de 10 ans est demeurée aux Services animaliers de la Rive-Sud jusqu’au 12 avril. Un règlement inchangé Selon le porte-parole de l’Association «pitbull» de Châteauguay, groupe qui vient en aide aux propriétaires ayant des démêlés judiciaires, la loi concernant les chiens dangereux ne serait pas rédigée adéquatement à Longueuil. «Un mois après la tragédie Vadnais, où une femme a été tuée par un pitbull en juin 2016, ils ont modifié la loi pour discriminer certains chiens, déplore Hugh-Patrick McGurnaghan. C’était juste un coup médiatique qu’ils ont tenté de faire.» Il croit toutefois que le cas de Cassy laissera sa trace. «Pour l’instant, la réglementation de la Ville reste la même. Nous attendons toujours une décision de Québec quant à un projet de loi et nous pourrons ajuster notre règlement si nécessaire par la suite», affirme le porte-parole de Longueuil. Selon sa propriétaire, Cassy est désormais stérilisée, micropucée et vaccinée contre la rage. Son diabète lui a fait perdre 10 kilos au refuge. «Elle a le cœur solide, ma grosse», conclut Thérèse Duquette. Elle n’habite maintenant plus à Longueuil, où elle se disait bien, car il s’agissait d’une des conditions pour récupérer son chien. Les propriétaires n’ont droit qu’à deux animaux à Longueuil.