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Au tour des commissaires de la CSMV d’être interpellés

le mercredi 29 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 avril 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Une soirée mouvementée s’annonçait pour le conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV), le 28 avril. Plus d’une cinquantaine d’enseignants et d’employés de soutien se sont présentés devant les élus afin de demander leur appui dans le dossier du renouvellement de leurs conventions collectives.

Le syndicat de Champlain et celui des professionnels de la Montérégie (SPPM) y avaient convié leurs membres. Manque de services aux élèves, plus d’élèves dans les classes, inclusion d’enfants vivant avec des troubles dans les classes régulières et une tâche qui s’alourdit de plus en plus étaient les éléments que voulait dénoncer le groupe de manifestants qui s’était donné rendez-vous dans les locaux de la commission scolaire.

«Comme citoyens et acteurs du milieu de l’éducation, nous sommes convaincus qu’une société saine doit investir en éducation, qu’elle doit offrir des chances égales à tous», affirmait Jacques Landry du SPPM, qui constate que les services publics ne répondent plus aux besoins et que la reconnaissance des employés ne semble plus être prioritaire pour la société.

Éric Gingras, du Syndicat de Champlain, a énuméré les impacts des compressions budgétaires sur le travail des enseignants, avant d’interpeller directement les commissaires.

«Vous avez le devoir de nous appuyer. Vous êtes la voix, vous êtes des élus de la population, qui elle, appuie les travailleurs de l’éducation. Elle est clairement derrière nous. La convention collective est le dernier rempart face au saccage du gouvernement. Ce que l’on veut, c’est que vous portiez cette voix-là», a réclamé M. Gingras.   

Les discours des deux présidents de syndicats étaient entrecoupés de slogans scandés par les membres dans la salle.

Des commissaires ouverts à s’impliquer

Le vice-président de la CSMV, Michel Gervais, a proposé aux membres du conseil de réfléchir sur la manière d’appuyer les enseignants et les employés dans leurs revendications.

«Nous avons tous la même mission d’éduquer nos enfants. Pourrions-nous interpeller le ministre ou encore la Fédération des commissions scolaires du Québec?», se demande M. Gervais, qui souhaite créer un front commun sur cette question.  

Les commissaires Catherine Pelletier, Alain Riendeau et Diane Fournier ont appuyé ces propositions en ajoutant que le gouvernement doit cesser de couper en éducation.