Transport

Aucune garantie de rendement pour le REM

le jeudi 28 juin 2018
Modifié à 14 h 49 min le 28 juin 2018
TRANSPORTS. Le président de CDPQ-Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Macky Tall a mentionné à La Presse canadienne le 18 juin n’avoir «aucune garantie de rendement dans la réalisation du Réseau express métropolitain (REM)». Il n'écarte pas non plus la possibilité que le projet de train électrique soit déficitaire. Le président et chef de la direction de CDPQ-Infra répond ainsi aux critiques voulant que la Caisse engrangera d’importants bénéfices aux dépens des contribuables. Rappelons que le projet de REM, évalué à 7 G$, est financé à la hauteur de 50% par des fonds publics du gouvernement du Québec et du Canada. Sa propriété restera toutefois celle la Caisse de dépôt, donc privé. Selon Macky Tall, les questions et critiques soulevées sur la rentabilité sont légitimes, mais soutient que c’est la Caisse qui prend la plus grande part du risque. Son objectif reste toutefois un rendement annuel de 8% sur les 3 G$ investis dans le projet, soit environ 240 M$. Si les coûts de construction s’avèrent plus élevés qu’anticipé, cela aura un impact sur le rendement, explique M. Tall. Pour l’instant, rien dans la tarification pourrait compenser cette perte pour la Caisse. Il suffirait que l'achalandage soit moins élevé que les projections annuelles établies pour compromettre le rendement. Vérificatrice générale La vérificatrice générale du Québec Guylaine Leclerc a récemment dévoilé, dans son rapport sur le REM qui va dans le même sens, que «les risques significatifs sont assumés davantage par la Caisse que par le gouvernement». Elle affirme également que les projections d'achalandage sont à la fois «réalistes» et «conservatrices». Les redevances versées au REM pourraient donc être plus importantes.