Chroniques
Opinion

Avoir son mot à dire

le mercredi 16 octobre 2019
Modifié à 11 h 58 min le 11 octobre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le prochain scrutin fédéral prévu lundi s’avère une occasion de plus, pour chaque citoyen, d’avoir son mot à dire dans l’administration du pays. Certains diront que le système électoral en vigueur chez nous n’est pas parfait, mais il demeure encore ce qu’il y a de plus équitable dans le monde. Au scrutin général de 2015, les circonscriptions couvertes par Le Courrier du Sud - Brossard-Saint-Lambert (69%), Longueuil-Charles-LeMoyne (62,8%), Longueuil-Saint-Hubert (68,8%) et Montarville (77,7%) - avaient enregistré un taux de participation global moyen (et tout de même respectable) de presque 70%. À la lumière de la campagne des dernières semaines, devrait-on constater une hausse ou une baisse de cette participation? La campagne aura-t-elle suscité un réel engouement, les thèmes soulevés amèneront-ils les électeurs aux urnes? D’une part, on a pu constater que la question environnementale a drainé une bonne partie de l’attention dans cette campagne électorale, alimentée par la visite de la jeune Greta Thunberg lors d’une grande manifestation de 500 000 personnes à Montréal. Les jeunes sont vivement interpellés par cette cause, mais reste à savoir si cet intérêt se transposera réellement en bulletins de vote le 21 octobre. On a beau manifester dans les rues, bloquer des ponts, c’est en exerçant son droit de vote qu’on peut signifier véritablement son point de vue de manière démocratique. Ce pouvoir que confère la démocratie en vigueur chez nous demeure par ailleurs un atout précieux, que plusieurs semblent oublier. Dans un récent reportage diffusé à la SRC, on faisait intervenir différentes personnes d’origine syrienne qui allaient exercer leur droit de vote pour une vraie première fois dans leur vie. J’ai été interpellé par cette soif de démocratie qui les habite à l’idée d’exercer leur droit de vote, peu importe que leur candidat soit élu ou pas. J’aimerais parfois que davantage de citoyens canadiens possèdent cette même soif de démocratie.