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Bernard Drainville apporte son appui à l'organisme PLACE Rive-Sud

le mercredi 16 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 mars 2016

EMPLOI. Le député de Marie-Victorin Bernard Drainville s'est joint à l'organisme PLACE Rive-Sud de Longueuil afin de dénoncer une coupure de 26 000$ en financement de la part du gouvernement.

Le montant coupé correspond au «fonds de dépannage» de l'organisme offrant une aide supplémentaire aux femmes moins fortunées. Les sommes servent à acheter, par exemples,  des billets d'autobus, des collations, des vêtements adéquats ou encore des bottes de travail.

Le programme relatif au plan d'action pour l'égalité entre les femmes et les hommes avait déjà été amputé de 60% l'an dernier.

PLACE Rive-Sud est un organisme d'aide à l'intégration au marché du travail offrant des programmes tels que de la formation dans des métiers non traditionnels, des plans de retour aux études et un service de prédémarrage d'entreprise. Cet organisme a pour mission d'accompagner vers l'emploi des personnes aux prises avec des problèmes de violence, d'isolement social, de pauvreté et de monoparentalité.

Le 11 mars, PLACE Rive-Sud et le député péquiste ont donc interpellé la ministre responsable de la Condition féminine, Lise Thériault ainsi que le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, les invitant à investir dans une approche apportant une solution durable au problème de l'accessibilité à l'emploi des femmes.

Partout au Québec

Cette coupure ne vise pas seulement l'organisme de Longueuil, ce sont en tout 16 organismes spécialisés en développement de la main-d'œuvre féminine, présents dans 11 régions du Québec, qui sont touchés.

En 2014, une évaluation produite par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale témoignait que 76% des participantes ayant finalisé un parcours d'employabilité dans ces organismes avaient réglé des difficultés ou des problèmes qui freinaient leur recherche d'un emploi ou leur maintien en emploi.

Le visage humain de l'austérité

«Ce programme fait une grande différence pour plus d'une centaine de femmes. Elles sont le visage humain de l'austérité libérale qui détruit à petit feu le filet social au Québec, a affirmé la directrice aux services de PLACE Rive-Sud, Caroline Gagnon. On ne comprend pas cette coupure dans le programme, qui marche très bien. Nous sommes surtout inquiets pour l'avenir.»

Caroline Gagnon estime que la situation des Québécoises sur le marché du travail s'est améliorée au cours des dernières années, mais elles sont encore nombreuses à être aux prises avec des problèmes particuliers qui nuisent à leur intégration et à leur maintien en emploi.

Selon Bernard Drainville, la ministre de la Condition féminine, Lise Thériault, aurait refusé de s'engager clairement à renouveler le financement de ce programme.

«Est-ce que l'on veut que la société continue à être solidaire? C'est la véritable question que l'on doit se poser, estime le député péquiste. Ce cas illustre parfaitement bien les impacts dévastateurs des politiques d'austérité du gouvernement Couillard. C'est un petit montant qui fait une énorme différence dans la vie de ces femmes.»

«Il faudrait que le ministre vienne partager notre quotidien juste une seule journée pour le convaincre de renoncer définitivement à cette coupure», a affirmé l'une des bénéficiaires de PLACE Rive-Sud.