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Bernard Drainville se retire de la course à la chefferie du PQ

le mercredi 22 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 avril 2015

Bernard Drainville s’est lancé dans la course à la direction du Parti québécois pour gagner. Comme l’avance de Pierre Karl Péladeau semble aujourd’hui insurmontable, il préfère se retirer de la course pour préserver l’unité du parti et éviter une campagne négative.

Le député de Marie-Victorin était accompagné de Sylvain Gaudreault et de quatre autres députés qui l’appuyaient, mercredi, à l’Assemblée nationale, lorsqu’il a annoncé sa décision.

M. Drainville a affirmé avoir discuté avec M. Péladeau et s’être entendu avec lui sur trois choses: les membres pourront se prononcer sur la démarche référendaire qui sera proposée aux Québécois aux élections de 2018; le PQ fera pression pour l’adoption d’une loi anti-appauvrissement des employés du système public; et un plan pour sortir le Québec du pétrole et orienter l’économie vers les énergies vertes sera établi par le PQ.

Une campagne d’idées

Bernard Drainville affirme avoir respecté les promesses qu’il avait faites en début de course, soit de mener une campagne positive, honnête et rassembleuse. «Durant ces 9 mois de campagne, nous avons mené une campagne d’idées, nous avons fait des propositions dans tous les domaines.»

Le député a aussi expliqué avoir pris la décision de se retirer après le débat de Québec, la semaine dernière. Selon lui, le vote s’est cristallisé autour de Pierre Karl Péladeau. «J’ai posé des questions nécessaires à Québec et certains militants m’ont dit "Va pas là!". Ça n’avait pas de sens de continuer, ça aurait donné une campagne dure, trop dure.»

Martine Ouellet poursuit la course

La candidate à la chefferie et députée de Vachon Martine Ouellet a souligné en conférence de presse le travail de son collègue de la Rive-Sud, mais estime que la course est loin d’être terminée. Elle dit avoir des indications qu’il y aura un deuxième tour et n’a pas l’intention de se rallier à un autre candidat.

Elle affirme que si elle est élue chef, les militants seront toujours consultés sur la démarche souverainiste, au sein du congrès, et qu’elle est la seule à avoir une stratégie référendaire claire. Elle croit aussi que la clause d’appauvrissement zéro est une bonne idée, mais qu’elle ne pourra se réaliser sans aller chercher de revenus supplémentaires, ce que ne semble pas envisager M. Péladeau.

Surprise dans Marie-Victorin

Le président de l’exécutif du PQ dans Marie-Victorin, Guillaume Lafortune, a été surpris de la décision de Bernard Drainville, mais continue d’avoir confiance en lui. «Il a fait ce qu’il devait faire pour faire passer ses idées, il a réussi à avoir des ententes sur trois enjeux majeurs avec M. Péladeau.»

M. Lafortune affirme que la mobilisation va bon train dans la circonscription, où le nombre de membres du Parti a plus que doublé au cours des derniers mois. «Il faut faire sortir le vote. Mais les ennemis, ce ne sont pas Martine Ouellet, Pierre Karl Péladeau, Pierre Céré ou Alexandre Cloutier, ce sont les Libéraux de Philippe Couillard.»

Les résultats du premier tour seront connus le 15 mai. Si un 2e tour est nécessaire, il sera tenu le 22 mai.