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Besoin de 5 nouveaux brise-glace dans la Voie maritime

le mercredi 05 juin 2019
Modifié à 15 h 49 min le 05 juin 2019
L’industrie du transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent demande au moins cinq nouveaux brise-glace, en marge de l’annonce récente du gouvernement fédéral d’investir quelque 15,7 G$ dans le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne. «Le transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent a connu sa part de problèmes attribuables aux glaces sur les Grands Lacs ce printemps et sur le fleuve au cours de l’hiver, rappelle le président de la Chambre de commerce maritime Bruce Burrows. Nous avons besoin d’un engagement urgent à l’effet qu’on construira pour notre région de nouveaux brise-glace au cours des 5 à 10 prochaines années, dans le cadre du programme qu’on a récemment annoncé de renouvellement de la flotte de la Garde côtière.» Dans un communiqué, les intervenants maritimes indiquent que les équipages de la Garde côtière du Canada et des États-Unis ont souffert de l’âge et de l’état des flottes qu’on avait mises à leur disposition. Deux brise-glace de la garde côtière américaine étaient hors service en mars, alors qu’un brise-glace canadien affecté sur le lac Supérieur ne pouvait fonctionner qu’à 60% de sa capacité, sans compter qu’il était inactif en avril en raison de problèmes mécaniques. Les accumulations de glaces sur le Saint-Laurent en janvier ont également fait en sorte que huit porte-conteneurs sont demeurés coincés au port de Montréal et 10 autres au port de Québec. On estime qu’il en coûte plus de 500 000$ par jour à l’économie canadienne lorsqu’un navire canadien est retardé dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, entraînant ainsi des répercussions sur la livraison des marchandises. «La construction d’un navire est un long processus, déclare M. Burrows. Nous devons nous engager à construire de nouveaux brise-glace maintenant pour nous préparer à faire face au changement climatique et à l’augmentation des cargaisons auxquels nous assistons déjà.» (M.P.)